Conformément à la constitution de 1864, les élections se déroulèrent au suffrage masculin direct et secret. Depuis 1877, hormis quelques exceptions, tous les hommes de plus de 21 ans étaient électeurs. Les députés étaient répartis en proportion de la population de la province : un député pour 10 000 habitants ; avec un minimum de 150 députés. Une loi de 1862 stipulait de plus que les Grecs « hétérochtones » (vivant hors des frontières du pays, à l'inverse des « autochtones » vivant à l'intérieur) étaient aussi électeurs[1].
Les députés étaient élus à la majorité absolue, au niveau provincial. Chaque électeur disposait d'autant de votes qu'il y avait de candidats. Les électeurs, la plupart analphabètes, ne votaient pas avec des bulletins, mais avec des boules de plomb. Il y avait autant d'urnes qu'il y avait de candidats. L'électeur glissait la main dans l'urne et plaçait sa boule soit à droite (partie blanche, inscrite « oui »), soit à gauche (partie noire, inscrite « non »). Les urnes étaient en acier recouvert de laine pour éviter qu'un bruit quelconque informe de la façon dont l'électeur avait voté. Le député qui avait obtenu la majorité (en principe), mais proportionnellement le plus de voix (dans la réalité) était élu. Les élections de 1923 furent les dernières à utiliser ce système[1].
Face à la montée en puissance des républicains, une tentative de coup d'État monarchiste se produit le . Cependant, le putsch est un échec pour les royalistes et il aboutit au discrédit de Georges II et de ses partisans.
Les élections législatives organisées le sont un succès pour les républicains, et particulièrement pour les vénizélistes qui remportent 250 des 398 sièges de l'Assemblée nationale. Conscients de leur défaite inévitable, les monarchistes ont quant à eux choisi de boycotter la consultation populaire et ne sont pas représentés au nouveau parlement.
(en) Antonis Pantelis, Stephanos Koutsoubinas et George Gerapetritis, « Greece », dans Dieter Nolhen et Philip Stöver (dir.), Elections in Europe : A Data Handbook, Baden-Baden, Nomos, , 2070 p. (ISBN9783832956097)
Charles Personnaz, Venizélos : Le fondateur de la Grèce moderne, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 191 p. (ISBN978-2-7587-0011-1)
Marc Terrades, Le Drame de l'hellénisme : Ion Dragoumis (1878-1920) et la question nationale en Grèce au début du XXe siècle, Paris, L'Harmattan, , 408 p. (ISBN978-2-7475-7788-5, lire en ligne)
Apostolos Vacalopoulos, Histoire de la Grèce moderne, Roanne, Horvath, , 330 p. (ISBN2-7171-0057-1)