Relativement indépendant du centre-ville jusqu'à la fin du XIXe siècle, il devient en 1899 un lieu de passage incontournable en direction de la vallée du Grésivaudan, grâce à la construction du pont de l'Île-Verte reliant Grenoble à La Tronche. Ce nouveau pont va permettre le transfert des hôpitaux civils et militaires du centre de Grenoble vers sa commune voisine. Les dernières murailles des fortifications qui le séparaient du centre-ville sont détruites en 1959, permettant de créer le boulevard Maréchal Leclerc. Ce quartier est un des plus peuplés de la ville, du fait de ses grands immeubles (les trois tours, mais aussi l'immeuble en « S »). Il comprend donc, majoritairement des habitations, ainsi que l'Hôtel de Police de Grenoble.
Hautes de 98 mètres (sans l'antenne), les trois tours étaient, lors de leur inauguration, les plus hautes tours habitées d'Europe, avec en tout 504 appartements répartis sur 28 étages habités. Chaque tour est composée de 28 niveaux.
Installé dans le quartier de l'Île verte, le cimetière Saint-Roch est le premier cimetière municipal de la ville et destiné à tous les habitants. Il a été inauguré en 1810 sur une superficie de 2,85 hectares et tire son nom d'une ancienne chapelle Saint-Roch alors toute proche. Agrandi à plusieurs reprises depuis sa création, sa superficie actuelle de 13 hectares représente un tiers de la superficie du quartier. Les grenoblois issus des autres quartiers pouvaient y accéder après avoir franchi la porte des Adieux, démolie en 1924[1].
Toujours en activité, son attrait culturel et patrimonial est permanent car de nombreux monuments funéraires ont une réelle valeur artistique, avec des œuvres des sculpteurs grenoblois Victor Sappey et Henri Ding.
Avec l'évolution démographique, il a été complété en 1941 par celui des Sablons à La Tronche, sur l'autre rive de l'Isère et par le cimetière intercommunal de Poisat en 1995.