L’établissement public d’aménagement de Saint-Étienne (usuellement appelé Epase) est un établissement de droit public français.
Historique
Face à la crise économique qui frappe Saint-Étienne dans les années 1970[1] et dépeuple le territoire, la ville a besoin de renouveler son image en se tournant vers l’urbanisme, l’architecture et la culture pour développer son attractivité. Grâce à l’État, un dispositif dédié est créé en 2007[2]: l’Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne (Epase)[3], qui porte le projet urbain et de développement économique de façon coordonnée et efficace. L’opération d’aménagement et de rénovation urbaine de Saint-Étienne est déclarée opération d’intérêt national cette même année[4].
Le siège de l’Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne.
Rôle
En plus de son rôle d’aménageur, l’Epase agit en tant que promoteur immobilier, gestionnaire, investisseur et commercialisateur… Cette approche garantit la capacité d’investissement à long terme, pour les missions qui lui sont assignées : restaurer l’attractivité de la ville[5], soutenir l’économie locale, dynamiser l’hypercentre, accroitre l’offre commerciale et développer les espaces publics. L’Epase pratique également la réhabilitation urbaine : logements, bâtiments industriels, commerces et propose des aides aux particuliers qui souhaitent rénover leur logement via une convention Opah-Ru[6] (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat)[7].
L’Epase est financé pour moitié par l‘État et par les collectivités territoriales (Ville de Saint-Étienne, Saint-Étienne Métropole, Conseil départemental de la Loire, région Auvergne-Rhône-Alpes). Ses actions sont définies régulièrement dans le cadre d’un projet partenarial d’aménagement.
Périmètre d’intervention
Tel que défini dans le texte de loi portant création de l’Epase, le périmètre d’intervention s’étend sur 2 villes, Saint-Étienne et Saint-Jean-Bonnefonds dans le département de la Loire.
Il comprend quatre ZAC (Zone d’aménagement concerté) réparties sur cinq grandes zones : Manufacture - Plaine Achille (107 hectares en ZAC), Pont-de-l’Âne – Monthieu (66 hectares en ZAC), Châteaucreux (53 hectares en ZAC), Jacquard (ZAC), Centre-ville (environ 260 hectares).
Gouvernance
Le conseil d’administration de l’Epase est constitué de représentants de l’État et des collectivités territoriales[8], et est présidé par le maire de Saint-Étienne. Il est chargé de déterminer le budget annuel et d’approuver le projet stratégique et opérationnel.
Le directeur général de l’Epase[9] est nommé par arrêté conjoint des ministres de tutelle, après avis du président du Conseil d’administration.
↑Didier Manier, « La réforme territoriale en France : l’avenir du Département en tant que collectivité territoriale », Allemagne d'aujourd'hui, vol. N° 212, no 2, , p. 84–90 (ISSN0002-5712, DOI10.3917/all.212.0084, lire en ligne, consulté le )
↑« Accueil », sur Etablissement Public d’Aménagement de Saint-Etienne (consulté le )