Émilie Joséphine Alexandrine Lamotte commence sa carrière d'enseignante comme institutrice dans une école congréganiste, jusqu'à leur interdiction par le gouvernement anticlérical d'Émile Combes, elle poursuit alors sa carrière dans l’enseignement laïque. Elle est mère de quatre enfants à l'âge de 28 ans dont deux ont pour père l'imprimeur anarchiste Félix Malterre. En 1905, elle collabore également aux journaux anarchistes Le Libertaire et L'Anarchie[1].
Elle donne des conférences[2] à l'occasion desquelles elle dénonce l'enseignement confessionnel comme l'enseignement laïque, dont elle estime qu'ils sont tous deux sources d'aliénation de l'enfant[3].
C'est à cette époque qu'elle rencontre André Lorulot, propagandiste anarchiste et libre penseur, avec qui elle partagera la fin de sa vie.
↑Dans son étude intitulée Les militantes anarchistes individualistes : des femmes libres à la Belle Epoque (Revue de civilisation contemporaine de l'Université de Bretagne Occidentale), Anne Steiner précise : « Émilie Lamotte, qui est une conférencière très sollicitée, s'absente régulièrement pour des tournées de propagande à travers la France ».
Françoise Moreillon (dir.) et CNHRM de la GLFF (préf. Catherine Jeannin-Nallet), « Pionnières I : fille d'Ève et de Marianne », Voix d'initiées, Conform Edition, no 8, (ISBN978-2917075296)
Anne Steiner, Les militantes anarchistes individualistes : des femmes libres à la Belle Époque, Amnis, revue de civilisation contemporaine de l'Université de Bretagne occidentale, 8/2008, texte intégral.
Hugues Lenoir, Anna Mahé, Émilie Lamotte et les autres, l'éducation dans l'anarchie, in Les anarchistes individualistes et l'éducation, 1900-1914, Lyon, Atelier de création libertaire, 2015, (BNF44337597).