Le pays est alors dirigé par un gouvernement de transition depuis octobre 2003, lequel a été instauré à la suite de la démission, puis de l'exil du président Charles Taylor en août 2003, qui faisait partie d'un accord pour mettre un terme à la deuxième guerre civile du pays. Ces élections marqueront la fin du gouvernement transitionnel.
Contexte
Frances Johnson-Morris, la présidente de la Commission nationale électorale (en anglais National Elections Commission, NEC) a déclaré le que les élections auraient lieu le de la même année, et que les résultats seraient rendus publics le 26 octobre au plus tard. Elle a précisé que les candidats devraient déclarer leur candidature avant mi-août, et qu'une campagne d'inscription des électeurs serait menée du 25 avril jusqu'au 21 mai[1].
Le 18 février, 18 partis s'étaient inscrits. Vingt-deux personnes se présentaient comme candidats à la présidence, y compris la star de footballGeorge Weah, considéré par beaucoup comme le favori dans la course présidentielle[2]. Sa popularité est au moins en partie due au mécontentement très répandu de la population libérienne à l'égard de la classe politique. Weah, qu'avait appelé à se présenter une pétition lancée en septembre 2004[3], a annoncé sa candidature à la présidence mi-novembre 2004, et a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme quand il est arrivé à Monrovia plus tard dans le mois[4]. Le leader du groupe rebelle LURDSekou Conneh est aussi un candidat notable[5].
La Chambre basse du nouveau Parlement élu le même jour a 64 sièges ; chacun des 15 comtés du Liberia a 2 sièges, alors que le reste (34) est attribué proportionnellement, selon l'inscription des électeurs[6]. Le Sénat a 30 sièges.
Ces élections sont les premières au Liberia depuis la victoire électorale de Taylor et son parti, le Parti national patriotique aux élections de juillet 1997, lesquelles n'ont pas été vues par tous comme « libres et justes ». Le président du gouvernement transitionnel Gyude Bryant, ainsi que d'autres de ses dirigeants ne se présentent pas à la présidence, en accord avec les termes de l'accord de paix qui a mis fin à la Deuxième guerre civile libérienne.
Le 13 août, la commission électorale a édité une liste des 22 candidats à la présidence dont les candidatures avait été acceptées ; six avait été rejetées, mais malgré une dispute sur l'éligibilité de Weah — certains s'étaient plaints du fait qu'il est citoyen français — la commission a fini par accepter sa candidature. Les sièges du sénat sont disputés par 206 candidats alors que ceux de la chambre basse sont disputés par 206 candidats.La course électorale a commencé le 15 août[7].