L'École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR) est un établissement privé d'enseignement technique supérieur du son et de l'image fondé par Jean-Paul Vuillin. Racheté par le groupe YNOV Campus en 2015, il est implanté à Ivry-sur-Seine et Villeurbanne depuis 2021.
Historique
1972-1994 : de l'actorat à l'EICAR
En 1972, Jean-Paul Vuillin, réalisateur[1] et responsable du cinéma du Centre culturel culturel franco-nigérien à Niamey, y constitue sur une idée partagée avec Jean Rouch, un centre de formation aux métiers du cinéma, qu'il anime personnellement[2].
Deux ans plus tard, de retour à Paris, il crée l’Actorat du cinéma[3] à l'American Center de Paris, principalement consacré à la formation des acteurs qui se destinent à une carrière cinématographique, en distinguant les différentes méthodes de travail qu'il y a entre cinéma et théâtre. Il crée également d'autres départements pour le cinéma : « écriture de scénario », « réalisation » et « production »[2] ainsi qu'une section JRI (journaliste reporter d'images).
L'actrice Alice Sapritch, vient chaque semaine donner des cours aux étudiants[4].
1995-2005 : l'Eicar à Paris
En 1995, Jean-Paul Vuillin fonde le Groupe Eicar[5]..
2003-2006 : l'Eicar-Cherbourg
En 2002, informé par ce projet bellifontain de Jean-Paul Vuillin, Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche, lui propose d'installer son école à Cherbourg-Octeville. Jean-Paul Vuillin crée en l'Eicar-Cherbourg[6] qui devient locataire d'une partie de l'ancien hôpital militaire René-Le-Bas, réhabilité en Centre international des métiers artistiques et techniques de l'image et du son (CIMATIS), conçu autour de l'école[7].
Quatre BTS audiovisuels (« image », « son », « montage » et « production ») s'y installent. L'Eicar, avec ses deux pôles parisien et normand devient alors le premier « Campus européen privé audiovisuel » avec 40 000 m2 de surfaces d’enseignement[8]. David Amsalem est nommé chef d'établissement pendant deux années (2003/2005), et Rémy Janville lui succède en [9]. Dès la première année, les étudiants de BTS sont confrontés, lors de leur examen national, à des exercices sur des machines auxquels l'EICAR ne les a jamais formés. Dès lors, la question de la qualité de la formation de cette école se pose. À cette époque, Léonard Lièvre, journaliste à La Manche libre écrit : l'Eicar n'est pas reconnue par la profession car elle ne répond pas aux critères retenus par le Centre international de liaison des écoles de cinéma et de télévision (Cilect).
À la suite de difficultés financières et un redressement judiciaire en , l'établissement cherbourgeois cesse ses activités et mis en en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Cherbourg-Octeville, avec un passif estimé à 1,5 million d'euros[10].
2005 : installation à la Plaine-Saint-Denis et « internationalisation »
En 2013, EICAR accueille 820 élèves de 60 nationalités différentes, mais pas uniquement dans les métiers du cinéma [12].
EICAR rejoint le groupe d’enseignement YNOV Campus en 2014.
EICAR déménage à la rentrée 2021 dans des nouveaux campus à Ivry-sur-Seine et Villeurbanne.
Frédéric Sitterlé, entrepreneur de la Tech, des médias et de l'audiovisuel prend la direction de l'école EICAR en 2023[13].
Formation
Le contenu de la formation est critiqué. Des étudiants affirment, en 2023, être livrés à eux-mêmes avec une centaine d'heures de cours effectives par an, de fin septembre à avril [14].