Échec au roi (film, 1953)

Échec au roi

Titre original Rob Roy, the Highland Rogue
Réalisation Harold French
Scénario Lawrence Edward Watkin
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Durée 81 minutes
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Échec au roi (Rob Roy, the Highland Rogue) est un film américano-britannique réalisé par Harold French, sorti en 1953, librement adapté de l'histoire de Robert Roy MacGregor et du roman historique Rob Roy (1817) de Walter Scott.

Synopsis

Au XVIIIe siècle en Écosse les Écossais doivent faire face au nouveau roi d’Angleterre, George de Hanovre d'origine germanique. Le clan des MacGregor mené par Rob Roy décide que la seule solution est de combattre le nouveau roi. Mais le secrétaire d'état à l'Écosse récemment annexée par l'Angleterre qui prônait un règlement pacifique est alors destitué de son poste et remplacé par un de ses assistants, sans scrupule et haïssant Rob Roy.

Fiche technique

Sauf mention contraire, les informations proviennent des sources concordantes suivantes : Leonard Maltin[1] et IMDb[2]

Distribution

Source : Dave Smith[3], Leonard Maltin[1] et IMDb[2]

Origine et production

À la fin de l'année 1948, les fonds du studio Walt Disney Pictures bloqués dans les pays étrangers, dont le Royaume-Uni, dépassent les 8,5 millions d'USD[4]. Walt Disney décide de créer un studio en Grande-Bretagne, Walt Disney British Films Ltd[4] ou Walt Disney British Productions Ltd en association avec RKO Pictures[5] et lance la production de L'Île au trésor (1950). Avec le succès de Robin des Bois et ses joyeux compagnons (1952), Walt souhaite conserver l'équipe de production pour faire un second film et choisit La Rose et l'Épée inspiré du roman When Knighthood Was in Flower (1898) de Charles Major[6]. Malgré les critiques envers La Rose et l'Épée (1952), l'équipe chargée par Disney de faire ce second film en terre britannique est reprise pour un troisième film historique, Échec au roi (1953)[1],[7].

Malheureusement, J Arthur Rank, le directeur du studio qui embauchait Ken Annakin, il n'était que sous contrat pour Disney, refuse de le laisser réaliser un troisième film[1]. Un autre réalisateur est donc engagé, Harold French[1]. En dehors de cette nomination, la majeure partie de l'équipe reste similaire à celle de Robin des Bois et La Rose et l'Épée, mais Leonard Maltin constate que ce départ forcé d'Annakin a pénalisé le tournage du film[1]. Walt Disney est venu superviser la production du film au Royaume-Uni en et de juillet à [8]. Les Highlanders d'Argyll et de Sutherland ont été embauchés par le studio Disney à la Division écossaise de l'armée britannique pour jouer les Tuniques rouges[3].

Sortie et accueil

Avant sa sortie, le service de publicité de Disney a insisté sur le fait que le scénario n'était pas repris de la nouvelle de Walter Scott mais une libre adaptation, voir une histoire originale[9]. C'est à la suite que mauvais résultat du film que Disney a pris la décision d'arrêter la production de films au Royaume-Uni[9]. Échec au roi est donc le dernier film Disney produit en Angleterre avant L'Enlèvement de David Balfour (1960)[3].

Malgré de bonnes critiques au Royaume-Uni il n'a pas attiré le public à l'international[10]. Dilys Powell du Sunday Times fait ainsi un compliment inversé en écrivant que « Dire que c'est le meilleur film d'action de Disney est je le crains pas possible, mais un autre le pourra peut-être par bonté[11]. »

Le film a été diffusé à la télévision en deux épisodes le et le , dans l'émission Walt Disney Presents sur ABC[12]. Le film a été édité en vidéo en 1985[3].

Analyse

Leonard Maltin considère que le film Échec au roi est une production excessivement lourde[1] et que les éléments centraux du scénario sont au-dessus de la compréhension des enfants, étant déjà difficile à comprendre pour un adulte[10]. Ainsi les raisons de cette affaire et la recherche d'un coupable sont un peu difficiles à saisir sans parler du contexte historique peu aisé[10]. Alors que la production précédente, La Rose et L'Épée, présentait une version de l'Angleterre haute en couleur avec une histoire d'amour, Rob Roy propose des conflits idéologiques bien plus ancrés dans le réel que ceux de Robin des Bois[10]. Le réalisateur Harold French présenta même le film à la reine Élisabeth II comme un « Western en kilt »[10]. Maltin considère que le principal problème du film est qu'il ne laisse aucune place à l'imagination[10] et ajoute qu'il aurait peut-être mieux valu pour le film de reprendre la nouvelle de Walter Scott que de faire une histoire originale[9].

Steven Watts voit dans La Rose et l'Épée (1953) et Échec au roi une préoccupation du studio Disney pour la liberté individuelle luttant contre de puissants structures sociales ou gouvernements[13].

Notes et références

  1. a b c d e f et g (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 115.
  2. a et b « Rob Roy, the Highland Rogue » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  3. a b c et d (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 472
  4. a et b (en) Richard Holliss, Brian Sibley, The Disney Studio Story, p. 60.
  5. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 104.
  6. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 111.
  7. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 112.
  8. (en) Michael Barrier, Hollywood Cartoons, p. 552.
  9. a b et c (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 117.
  10. a b c d e et f (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 116.
  11. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, pp. 116-117.
  12. (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 358.
  13. (en) Steven Watts, The Magic Kingdom, p. 296

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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