Elle témoigne de son expérience des camps dans le roman autobiographique La Passagère publié en 1962 et traduit en 15 langues[3]. Il a également été adapté à la radio, porté à l'écran par Andrzej Munk et mise en musique pour l'opéra par Mieczysław Weinberg[4].
Biographie
Zofia Posmysz est née à Cracovie et y vit jusqu'à l'invasion de la Pologne en 1939[3]. Pendant l'occupation allemande, elle est obligée à travailler dans une usine de câbles et poursuit sa scolarité polonaise — interdite par l'occupant — en suivant des cours clandestins. Arrêtée par la Gestapo en 1942, à l'âge de 19 ans, elle reste emprisonnée 6 semaines à la prison de Montelupich de Cracovie[3]. Après un long interrogatoire, elle est envoyée au camp d'Auschwitz[5] et déléguée au travail pénible dans une compagnie pénale du camp annexe de Budy. Victime des expérimentations pseudo-médicales, elle est sauvée à deux reprises par le médecin du camp, Janusz Mąkowski. Le , Posmysz (numéro de prisonnière 7566) est dirigée vers Ravensbrück dans la marche de la mort via Wodzisław Śląski avant d'être transportée au camp-satellite de Neustadt-Glewe d'où elle est libérée le par l'armée américaine[4].
En 1945, elle publie un livre mémoire Je connais les bourreaux de Belsen. Elle poursuit son éducation à l'Université de Varsovie, puis travaille à la section culturelle de la Polskie Radio pour laquelle elle écrit en 1959 une pièce de théâtre radiophonique, Passagère de la Cabine 45, basée sur son expérience des camps de concentration nazis. La pièce est interprétée par Aleksandra Śląska et Jan Świderski. Elle est ensuite adapté au cinéma par Andrzej Munk avec Aleksandra Śląska et Anna Ciepielewska dans les rôles principaux[5]. Le réalisateur meurt dans un accident pendant le tournage, mais le film sera achevé par ses assistants, Andrzej Brzozowski et Witold Lesiewicz[1], et sortira en 1963[5]. Le roman publié sous le titre Pasażerka sort en 1962[4].
Posmysz écrit pendant plus de trente ans et publie son dernier ouvrage à l'âge de 73 ans. Elle est surtout connue pour son roman autobiographie Passagère de la Cabine 45. En 2015, elle est parmi les 19 survivants d'Auschwitz interviewés par Der Spiegel pour le reportage intitulé Les Derniers Témoins (Die letzten Zeugen)[6].
La cabine 45 est le numéro du compartiment dans lequel Posmysz fut déportée à Auschwitz[10].
Seize ans après la fin de la guerre, une ancienne Aufseherin, Lisa Kretschmer, voyage au bord d'un paquebot avec son mari, inconscient du passé de son épouse, à la recherche d'une vie nouvelle. Parmi les nombreux passagers, elle aperçoit Marta, une ancienne détenue. Bouleversée, elle avoue tout à son mari. Les deux tremblent que Marta compromette leurs projets d'avenir. À la fin du roman, elle comprend que Marta l'a reconnue aussi mais quitte le navire en passant près d'elle sans trahir un mot[5]. Posmysz dépeint ainsi Annelise Franz[10],[11], une SS Aufseherin chargée de la surveillance du travail de Posmysz à Auschwitz qui eut un comportement humain envers les prisonniers[4].
Je connais les bourreaux de Belsen... (Znam katów z Belsen... ; 1945)
La passagère de la cabine 45 (Pasażerka z kabiny 45 ; 1959), traduit en 15 langues[4], y compris en allemand par Peter Ball, sous le titre Die Passafierin publié en 1969 par Verlag Neues Leben(de).
Un arrêt dans la forêt (Przystanek w lesie ; histoires, 1965)