Dans la partie ouest du département de la Corrèze, dans l'Yssandonnais, la commune d'Yssandon est arrosée par deux sous-affluents de la Vézère, au nord la Manou, affluent de la Loyre, et au sud la Borderie, principal affluent de la Logne.
Au centre d'une région vallonnée où de riches cultures – maïs, tabac, arbres fruitiers, champs plantés de noyers – alternent avec les prairies coupées de haies vives et de rideaux de peupliers, la région offre un vaste panorama.
L'altitude minimale, 109 mètres, se trouve à l'extrême sud, là où la Borderie quitte la commune et entre sur celle de Mansac. L'altitude maximale, entre 353 et 356 mètres selon les sources[Note 1], est localisée au puy d'Yssandon, dans le quart nord-ouest de la commune.
À l'intersection des routes départementales (RD) 147 et 151, le bourg d'Yssandon se situe, en distances orthodromiques, à onze kilomètres au nord-est du centre-ville de Terrasson et quatorze kilomètres à l'ouest - nord-ouest de Brive-la-Gaillarde.
Le territoire communal est également desservi par les RD 5 et 151E1.
Communes limitrophes
Yssandon est limitrophe de six autres communes.
Les limites communales de Yssandon et celles de ses communes adjacentes.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 020 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Voutezac à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 014,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Yssandon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (47,9 %), zones agricoles hétérogènes (30,9 %), forêts (20,8 %), zones urbanisées (0,4 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2001[15],[13].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Yssandon.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 358 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 356 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993[13].
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 3] situé dans la Corrèze et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[19]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[20].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Yssandon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].
Toponymie
La terminaison don, dunum = donum indique l'origine celtique du nom. Cette localité est attestée sous les formes Isandone fi (sur une monnaie mérovovingienne) et in Issandone castro en 572. Selon le linguiste Jacques Lacroix, elle est issue d'une formation gauloise *Īssantodūnon, ayant servi à désigner une « Forteresse de la Basse Limite ». On se trouvait jadis à l'extrémité sud-ouest du territoire des Lémoviques, près de la limite est des Pétrocores et non loin de l'extrémité nord des Cadurques[22].
Comme dans toute la région brivoise, les hommes préhistoriques ont vécu à Yssandon. Lors de diverses fouilles, des haches polies ont été trouvées dans une petite grotte naturelle au Chalard.
Les Gaulois et les Romains s'y sont établis. Des fibules, poteries et monnaies de cette époque y ont été découvertes. Au VIe siècle, l'enceinte mérovingienne comptait dans son castrum un atelier monétaire.
En 763, Pépin le Bref prend la forteresse défendue par Waïfre (ou Gaïfier), duc d'Aquitaine, dernier des princes mérovingiens. Le roman Les Lions d'Aquitaine de Michel Peyramaure en est inspiré. Selon la chronique, les troupes franques, victorieuses, arrachèrent les vignes et brûlèrent les habitations. Cette bataille marqua la décadence d'Yssandon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2021, la commune comptait 687 habitants[Note 4], en diminution de 2 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
À ses extrémités nord (à côté du pylône de télécommunications) et sud-est (extérieur de l'angle sud-est du cimetière), le puy d'Yssandon a été doté de deux tables d'orientation.
D'argent à la balance soutenue d'une verge entourée d'un serpent, le tout de sable, au franc-quartier d'azur à un miroir d'or, le manche entouré d'un serpent d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Trois données contradictoires selon le Géoportail : 356 mètres pour la boîte « Communes », 353 mètres sur la carte au 1/17000e et 355 mètres sur la carte au 1/34000e.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )