Né dans la préfecture d'Ehime, Tachibana sortit de l'Académie de l'armée impériale japonaise en 1913, et connut un début de carrière relativement médiocre. De 1924-1925, il fut affecté à l'armée impériale du Mandchoukouo comme officier de liaison. En 1942, il fut affecté à l'état-major de la défense régionale d'Hiroshima, et promu au grade de général de brigade[1] en . En , il fut mis à la tête de la 1re Brigade indépendante combinée de l'AIJ. Il fut par la suite promu général de division[2] le , et on lui donna le commandement de la 109e Division de l'AIJ, chargée de défendre les îles Bonin contre l'invasion par les forces américaines qui préparaient l'opération Downfall.
À la mi-1945 le blocus naval des Alliés ayant privé de ravitaillement les troupes japonaises sur Chichijima et, les soldats étant affamés, le haut-commandement de Tachibana eut recours au cannibalisme. En [3] et en février/[4] dans ce qui devait être connu par la suite comme l'« incident d'Ogasawara », Tachibana, connu de son état-major comme un commandant sadique et alcoolique, donna l'ordre de tuer tous les prisonniers de guerre américains (des aviateurs abattus)[5].
Deux prisonniers furent décapités dans une cérémonie publique et d'après le récit du Time, leurs foies furent immédiatement coupés et servis comme sukiyakis[6]. Il n'a pas été contesté que huit prisonniers de guerre furent exécutés, et certains des corps furent dépecés par des infirmiers et mangés par le haut état-major de la garnison japonaise.
À la fin de la guerre, Tachibana et son état-major furent arrêtés par les autorités d'occupation américaines et déportés à Guam, où ils furent jugés pour crimes de guerre liés à l'incident d'Ogasawara en [7]. Cependant, comme le cannibalisme n'était pas à l'époque prévu par le Droit international, Tachibana fut inculpé d'avoir « empêché un enterrement honorable »[8], outre l'exécution de prisonniers, et avec quatre autres accusés, il fut condamné à mort par pendaison.