C'est par ailleurs chez cette bactérie qu'ont été découverts les domaines protéiques TALE qui sont utilisés en biotechnologie.
Pathogenèse
Xanthomonas peut infecter beaucoup d'espèces cultivées telles que le poivre, le riz, le citron, le coton, la prune, la cerise, la pêche, la tomate et le soja[1].
Certaines espèces de Xanthomonas causent des taches localisées sur les feuilles ou des cercosporioses tandis que d'autres espèces se propagent de manière systémique dans la plante (pourriture noire, maladie de la brûlure des feuilles)[2]. Ces bactéries contournent les défenses immunitaires de leurs hôtes et injectent un certain nombre de protéines effectrices (TAL effecteurs notamment), dans la plante via leur système de sécrétion de type III. Ces protéines peuvent se lier aux séquences de gènes promoteurs et activer l'expression de certains gènes de la plante d'une manière qui favorise l'infection par la bactérie.
Des plantes, notamment une variété de riz, sont en cours de sélection pour développer la résistance aux Xanthomonas. Pour cela, la technique des TALENs, justement découverte chez ce genre de bactéries, sert à créer des gènes de résistance[3],[4].
↑(en) Boch J, Bonas U, « XanthomonasAvrBs3 Family-Type III Effectors: Discovery and Function », Annual Review of Phytopathology, vol. 48, , p. 419–36 (PMID19400638, DOI10.1146/annurev-phyto-080508-081936).