Wilson Batista naît le à Campos[1],[2]. Il est le fils d'un modeste peintre en bâtiment, João Batista de Oliveira, et d'Isaurinha Alves de Oliveira, employée de la garde municipale de Campos[3].
Il s'inscrit à l'Institut des arts et métiers de Campos pour suivre une formation d'ébéniste[3]. Avant d'atteindre sa seizième année, il est emprisonné[1]. En 1929, il s'installe seul à Rio de Janeiro pour tenter de gagner sa vie en tant que compositeur, vivant pendant un certain temps chez un oncle nettoyeur de rues[3]. Pour aider sa famille à vivre, il est tour à tour allumeur de réverbères, électricien ou homme à tout faire au Teatro Recreio[1].
Son goût pour la musique lui vient de son oncle, Ovídio Batista, qui joue de divers instruments et est chef de l'orchestre "Lira de Apolo" à Campos[3]. Dans les années 1930, l'un des plus grands marchés pour les compositeurs et les musiciens est le théâtre musical[3]. L'un des endroits où les professionnels du théâtre se réunissent est la Leiteria Dom Pedro I et le Café Carlos Gomes, sur la Praça Tiradentes[3]. C'est là qu'il rencontre de nombreux musiciens populaires de l'époque : Roberto Martins, Nássara, Ataulfo Alves, Antônio Almeida, Geraldo Pereira, Jorge Faraj et bien d'autres[3]. En 1932, il enregistre sa première composition, la samba Por favor vai embora, en partenariat avec Benedito Lacerda et Osvaldo Silva, publiée par Patrício Teixeira chez Victor[3].
Doué pour la samba et les marches carnavalesques, on lui doit notamment Desacato et Lenço no Pescoço, deux sambas qui glorifient le personnage du malandro[1].