Wilhelm Emmanuel von Ketteler, né le à Münster (département de Lippe) et mort le à Burghausen, évêque de Mayence, est un théologien et homme politique (Zentrum) allemand. Il développera les grands thèmes du christianisme social[1] et sera surnommé l'Évêque social.
Évêque de Mayence en 1850, il était résolu à consacrer sa vie à la liberté de l'Église vis-à-vis de l'État mais s'est aussi engagé contre la pauvreté à Mayence dès 1863.
Mgr von Ketteler est membre de l'assemblée parlementaire allemande (Reichstag) en 1871-1872. Il fut l'un des fondateurs du parti Zentrum (Deutsche Zentrumspartei) qui s'opposa à la politique du Kulturkampf du chancelier Otto von Bismarck.
De retour d'un voyage à Rome, le 13 juillet 1877, Ketteler meurt dans un pauvre couvent capucin de Bavière où il a demandé l'hospitalité[2], à Sainte-Anne de Burghausen(de).
Divers
La Kettelerkapelle à la Cathédrale Saint-Martin de Mayence est une des attractions de la ville et son autel dédié à la Vierge Marie, comprend une statue surnommée la belle Mayençaise. L'ensemble des statues de bois a été réalisé en 1510, à la fin de l'époque gothique et dans la continuité des sculptures en bois de Hans Backoffen, dont subsistent trois monuments funéraires.
Il fut un proche de la landgravine Anne de Hesse-Cassel (1836-1918) née princesse de Prusse qui se convertit au catholicisme en 1901.
Œuvres
Die Arbeiterfrage und das Christenthum, Mainz, Franz Kirchheim, 1864 (titre en français : La question ouvrière et le christianisme)
Bibliographie
Charles Frans, Mgr de Ketteler, évêque de Mayence (1811-1877)
Otto Pfülf(de): Bischof von Ketteler (1811–1877). Eine geschichtliche Darstellung. 3 Bände, 418, 441 und 403 Seiten. Franz Kirchheim Verlag, Mainz 1899.
Klemens Löffler(de): Wilhelm Emmanuel v. Ketteler. In: Westfälische Lebensbilder. Bd. 2. Aschendorff, Münster 1931, S. 299–318.
Gisbert Kranz(de): Bischof Ketteler. Ein Lebensbild. Winfried-Werk, Augsburg 1961.
Reinhard Marx : Christ sein heißt politisch sein. Wilhelm Emmanuel von Ketteler für heute gelesen. Herder, Freiburg 2011.
Volker Jakob: Ein aristokratischer Arbeiterbischof. In: Westfalenspiegel(de), Ausgabe 3/2011, S. 60–61 (insbesondere zu seinen westfälischen Wurzeln).