Werner Marti
Werner Marti , né le 20 avril 1957 à Glaris (originaire de Sool ), est une personnalité politique suisse du canton de Glaris , membre du Parti socialiste .
Il est conseiller d'État de 1990 à 1998 et conseiller national de fin 1991 à fin 2008. Il exerce également la fonction de Préposé à la surveillance des prix de 1996 à 2004.
Biographie
Werner Marti naît le 20 avril 1957 à Glaris. Il est originaire de Sool, dans le même canton[ 1] . Son père est agriculteur[ 2] .
Il suit l'école primaire à Sool et l'école secondaire à Schwanden , puis le gymnase à Glaris . Il fait ensuite des études de droit à l'Université de Zurich [ 2] , où il décroche une licence [ 3] .
Avocat de profession[ 4] , il ouvre son propre cabinet en 1988 après avoir travaillé dans celui d'un autre avocat[ 5] .
Il exerce la fonction de Surveillant des prix du 1er août 1996[ 6] au 31 juillet 2004 [ 4] , [ 7] . Il est le premier socialiste à ce poste[ 8] .
Après avoir quitté le Parlement à la fin 2008, il entre au conseil d'administration d'AlpTransit Gotthard en janvier 2009 [ 9] et en devient le président en juin 2009 [ 10] . Il devient également président du conseil d'administration de Billag en janvier 2009 [ 11] .
Il a le grade de major à l'armée [ 1] .
Il est marié et père de trois enfants[ 1] .
Parcours politique
Il est membre de l'exécutif de la commune de Sool et du parlement du canton de Glaris de 1986 à 1990[ 1] .
Il est membre du gouvernement glaronnais de 1990 à 1998[ 1] (élection le 18 mars 1990 ; réélection le 20 mars 1994 [ 12] ), à la tête de la direction de l'économie[ 13] . À son élection, il est le plus jeune conseiller d'État de Suisse[ 14] . Critiqué pour son cumul de mandats[ 15] et devant faire face à une instruction pénale pour, entre autres, faux dans les titres dans ses activités d'avocat et de notaire[ 16] , accusation dont il est acquitté par le Tribunal cantonal de Glaris le 18 décembre 1996 [ 17] , [ 18] , il annonce en octobre 1996 qu'il ne se représentera pas à une deuxième réélection à la Landsgemeinde en mars 1998 [ 19] , [ 20] .
Il est élu au Conseil national en octobre 1991 , s'imposant par 55 % des voix contre le candidat soutenu par l'ensemble de la droite, largement majoritaire dans le canton[ 21] . Il y siège jusqu'à fin 2008 et y est membre de la Commission des finances (CdF) et de la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[ 1] .
En 1995, il se déclare candidat à la succession d'Otto Stich au Conseil fédéral , mais il n'est pas retenu sur le ticket de son parti, qui lui préfère Moritz Leuenberger et Otto Piller [ 22] .
En janvier 2004 , il se porte candidat à la succession de Christiane Brunner à la présidence du Parti socialiste suisse [ 4] . Réuni en mars, le congrès du parti lui préfère cependant nettement Hans-Jürg Fehr , par 531 voix contre 360[ 23] .
Il est candidat en février 2008 à l'élection complémentaire au Conseil des États , provoquée par la démission du radical Fritz Schiesser (de) [ 24] , mais il est nettement battu par le radical Pankraz Freitag (2 975 voix contre 4 568)[ 25] .
Positionnement politique
Il est situé au centre de son parti[ 26] , lui-même se déclarant en 2004 au centre-gauche de celui-ci[ 3] , et en représente l'aile pragmatique[ 27] .
Notes et références
↑ a b c d e et f « Biographie de Werner Marti », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse .
↑ a et b Alain Maillard, « Journal d'un Glaronais à Genève », L'Hebdo , 23 septembre 1993 , p. 17 (lire en ligne )
↑ a et b Adrien Bron, « Marti et Fehr s'affronteront en duel pour présider le PS », 24 heures , 12 février 2004 , p. 7 (lire en ligne )
↑ a b et c Bernard Wuthrich, « Werner Marti quitte la Surveillance des prix pour briguer la présidence du PS », Le Temps , 20 janvier 2004 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 2 décembre 2022 )
↑ Agence télégraphique suisse , « Sous le coup d'une enquête pénale, Monsieur Prix garde la confiance du Conseil d'État glaronais », Journal de Genève et Gazette de Lausanne , 28 août 1996 , p. 8 (lire en ligne )
↑ Anouch Seydtaghia, « Les travaux d'Hercule de Monsieur Prix », 24 heures , 25 février 2000 , p. 12 (lire en ligne )
↑ « La Suisse a son nouveau «Monsieur Prix» », Swissinfo , 28 avril 2004 (lire en ligne )
↑ Bernard Wuthrich, « Incompatibilité différée », Le Temps , 20 janvier 2004 (ISSN 1423-3967 , lire en ligne , consulté le 5 décembre 2022 )
↑ Agence télégraphique suisse , « Werner Marti abandonne le parlement », 24 heures , 24 octobre 2008 , p. 7 (lire en ligne )
↑ (de) fest/sda , « Werner Marti neuer Verwaltungsratspräsident der AlpTransit Gotthard », sur www.news.ch , 11 juin 2009 (consulté le 6 décembre 2022 )
↑ Agence télégraphique suisse , « Werner Marti à la tête de Billag », sur 20 minutes , 18 décembre 2009 (consulté le 6 décembre 2022 )
↑ « Dossier : élections cantonales - Glaris », sur Année politique suisse (consulté le 6 décembre 2022 )
↑ (de) sda /vin/cpm, « Werner Marti wird Tunnelbauer », sur Der Bund , 23 octobre 2008 (consulté le 7 décembre 2022 )
↑ Sabine Estier, « J'ai découvert que les Genevois ignorent à peu près tout de mon canton », Journal de Genève et Gazette de Lausanne , 6 octobre 1993 , p. 2 (lire en ligne )
↑ Agence télégraphique suisse , « Le jeune nouveau M. Prix est soupçonné d'abus de confiance et de faux dans les titres », 24 heures , 22 août 1996 , p. 10 (lire en ligne )
↑ Dominique Chouet, « Monsieur Prix réfute les accusations portées par un juge d'instruction », 24 heures , 28 août 1996 , p. 9 (lire en ligne )
↑ « 24 heures en deux minutes - Monsieur Prix », Journal de Genève et Gazette de Lausanne , 19 décembre 1996 , p. 28 (lire en ligne )
↑ (de) rz, « Freispruch für den Preisüberwacher », Neue Zürcher Zeitung , 19 décembre 1996 , p. 13 (lire en ligne )
↑ Agence télégraphique suisse , « Le surveillant des prix Werner Marti répond à ses détracteurs », Journal de Genève et Gazette de Lausanne , 30 octobre 1996 , p. 10 (lire en ligne )
↑ Willy Boder, « Werner Marti se débat contre des attaques personnelles », Le Nouveau Quotidien , 30 octobre 1996 , p. 9 (lire en ligne )
↑ Thierry Meyer, « Glaris cultive une tradition porteuse d'avenir : l'innovation politique », Le Nouveau Quotidien , 19 août 1996 , p. 8 (lire en ligne )
↑ Willy Boder, « Succession Stich, le ticket Piller-Leuenberger se détache sans passion », Le Nouveau Quotidien , 18 septembre 1995 , p. 11 (lire en ligne )
↑ (de) « Fehr neuer SP-Präsident », sur Swissinfo , 6 mars 2004 (consulté le 2 décembre 2022 )
↑ Monique Keller, « Un siège aux États pour s'asseoir un jour au Conseil fédéral », 24 heures , 9 février 2008 , p. 5 (lire en ligne )
↑ (de) sda , « Glarner Ersatzwahl: Freitag siegt über Marti », sur 20 Minuten , 10 février 2008 (consulté le 6 décembre 2022 )
↑ Anne Dousse, « Ils se ressemblent comme des frères », Le Matin , 17 février 2004 , p. 2 (lire en ligne )
↑ Agence télégraphique suisse , « Le Conseil fédéral nomme un jeune Monsieur Prix », Journal de Genève et Gazette de Lausanne , 27 juin 1996 , p. 10 (lire en ligne )
Liens externes
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