Vladimir Serioguine devient, dès sa sortie de l'école, volontaire de l'Armée rouge. Ses compétences sont reconnues et il est envoyé à l'école de pilotage de Tambov, puis aussitôt après au front de la Seconde Guerre mondiale (la « Grande Guerre patriotique » en Union soviétique). En un mois il devient pilote en chef de son escadron. Bien que ne disposant que de peu d'expérience pratique, il participe à de nombreuses batailles, remporte des victoires et réussit de nombreuses missions d'espionnage militaire.
Après la guerre, Vladimir Serioguine sert dans l'armée de l'air soviétique. Ayant obtenu un diplôme de l'académie d'ingénierie, il rejoint l'institut de l'armée de l'air en tant que pilote d'essai. Il y effectue de nombreuses missions, parfois délicates, dont il s'est toujours tiré avec les honneurs, écrivant des rapports fort utiles. Il devient ensuite l'officier principal pour la préparation au vol des cosmonautes.
Il meurt dans le même accident qui coûte la vie à son ami Youri Gagarine dont il était l'instructeur. La thèse officielle est que Gagarine, victime d'une défaillance de son avion, ne s'est pas éjecté pour éviter que son MiG-15 s'écrase sur une école[2], cette allégation se révèle rapidement entièrement fausse.
L'enquête officielle de l'époque, dont les conclusions ne sont pas rendues publiques, impute l'accident à une manœuvre brusque soit pour éviter un ballon-sonde soit pour ne pas pénétrer dans la zone de turbulence située au sommet d'une couche nuageuse. Ces conclusions, qui mettent en cause le pilote, soulèvent des protestations de Kamanine et des cosmonautes seniors[3]. En l'absence d'informations officielles sur les circonstances de l'accident, de nombreuses hypothèses sont énoncées par des experts occidentaux[4]. Le rapport de l'époque est déclassifié en , sa conclusion est que la cause la plus probable de l'accident aurait été une manœuvre brusque destinée à éviter une sonde atmosphérique[5],[6],[7],[8].
↑De citoyenneté soviétique et de nationalité russe, selon sa fiche biographique sur le site www.warheroes.ru.
↑Pierre Baland, De Spoutnik à la Lune : l'histoire secrète du programme spatial soviétique, Paris, Éditions Jacqueline Chambon, , 341 p. (ISBN978-2-7427-6942-1), p. 237
(en) Asif A. Siddiqi (NASA), Challenge to Apollo : the Soviet Union and the space race, 1945-1974, University Press of Florida, , 1011 p. (ISBN978-0-8130-2628-2, lire en ligne)
Historique du programme spatial soviétique jusqu'à la fin du programme lunaire habité soviétique (NASA SP-2000-4408)