L’île de Vis couvre une superficie de 90,3 km2 et mesure 17 km de long sur 8 km de large. Avec les petites îles voisines de Biševo, Jabuka et Svetac, elle forme un petit archipel situé à une cinquantaine de kilomètres de la côte dalmate. Le canal de Vis (Viški kanal) la sépare au nord-est de l’île de Hvar (Lesina).
D'un point de vue administratif, l'île est rattachée au comitat de Split-Dalmatie (splitsko-dalmatinska županija) et est divisée en deux municipalités : Vis et Komiža (Comisa).
Histoire
Vis était connue des Grecs sous le nom d'Isa, et possédait une ville du même nom située en bordure de l'actuel village de Vis, mais Pline l'Ancien la nommait Lisa. Bloquée par les navires de Teuta, reine d'Illyrie, l'île se mit sous protection romaine, ce qui entraîna la première guerre d'Illyrie l'an 229 av.J.-C.[1].
Pendant presque quatre siècles, jusqu'en 1797, l'île appartînt à la République de Venise et fit partie de l’orbite culturelle italienne. De nombreuses traces de cette période sont encore visibles dans l'architecture.
Lors de la Seconde Guerre mondiale elle servit de refuge à Tito (qui organisa la résistance contre les forces d'occupation allemandes à partir d'une grotte), et fut ensuite transformée en une base navale militaire yougoslave jusqu'en 1989. L'accès à l'île n'était autorisé que sous certaines conditions.
Les principales sources de revenu de l'ile sont l'agriculture (principalement la viticulture), la pêche et le tourisme[2]. L'île est devenue un spot majeur de plongée sous-marine, très fréquenté des touristes étrangers.
Environ 20 % des terres arables sont couvertes de vignobles. Les cépages cultivés sur l'ile sont principalement le Plavac Mali, le Kurteloška et le Bugava[3].
Les eaux entourant Vis sont riches en poissons, notamment en sardines, maquereaux et anchois. Les pêcheurs de Komiža du XVIIe ont développé leur propre embarcation, le Falkuša qui était toujours utilisée durant la seconde moitié du XXe siècle[3].