L'épisode présenté nous montre Octavie la Jeune, sœur d'Auguste, qui s'évanouit après que Virgile a lu les versets de l'Énéide dédié à son fils Marcellus (livre VI, v. 868 - 886)[1], qui, s'il n'était pas mort prématurément, aurait hérité du trône[2].
Les sujets historiques liés au monde classique ont toujours été chers à Kauffmann, qui s'y est particulièrement intéressée lors de ses séjours à Rome, stimulés par le patrimoine historico-artistique de la ville. L'ensemble de la scène a en effet été conçu et réalisé selon des critères néoclassiques, avec des figures caractérisées par des expressions de sentiments forts[2], mais toujours contenues (par opposition à la théâtralité baroque[3]), et insérées dans l'équilibre de l'architecture classique[2].
Les protagonistes, au centre de la toile, sont Octavie et deux de ses servantes[4], dont l'une repousse Virgile[4], qui, sur la droite, tient dans ses mains le texte qu'il lisait, tandis qu'Auguste apparaît à gauche, déterminé à aider sa sœur. Le poète lui-même est représenté avec une expression consternée, incrédule de voir Octavie si affligée après avoir écouté la lecture de ses vers[1]. Le temple de Jupiter Tonnant sur la colline du Capitole est visible en arrière-plan.