C'est à l'âge de 12 ans que Vincent Munier réalise sa première image, grâce à l'appareil photo qu'il recevra de son père, lui-même naturaliste[2].
Depuis 2002, il réalise de nombreux reportages à travers le monde, dans sa quête de montrer la beauté de la nature sauvage et de mettre en lumière des espèces animales menacées. Le harfang des neiges, le bœuf musqué[1],[3], l'ours brun et le yak sauvage font partie de ce bestiaire qu'il continue d'explorer à travers des expéditions engagées, en solitaire et en autonomie.
En 2008, il photographie pour la première fois le loup arctique ; depuis cette date, il multiplie les voyages au Canada sur les traces de cette espèce. En 2013, il passe un mois en solitaire dans l'île d'Ellesmere, dans des conditions de froid extrêmes. Une meute de neuf loups arctiques vient à sa rencontre : il vit alors l'un des moments les plus forts de sa carrière de photographe et rapporte des images rares de ces « fantômes de la toundra ».
En 2015, il embarque aux côtés du réalisateur Luc Jacquet et du biologiste marin et photographe Laurent Ballesta, dans une expédition de deux mois en Antarctique, depuis la station scientifique Dumont d'Urville. Baptisée Antarctica !, elle constitue une première visite du pôle Sud, pour ce spécialiste des photographies en conditions extrêmes. Cette expédition donne lieu à un film, L'Empereur, une suite au premier long-métrage de Luc Jacquet sur le sujet, La Marche de l'empereur.
Ses photographies sont publiées dans la presse internationale (Terre Sauvage, Image & Nature, National Geographic, Paris Match, Télérama, BBC Wildlife Magazine, La Salamandre, Animan…) et sous forme de livres : il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages photographiques chez différents éditeurs. Ses images font régulièrement l'objet d'expositions lors de festivals de photographie et sont présentées en galerie en France et à l'étranger.
Vincent Munier est le fondateur des éditions Kobalann[4], en 2010.
Témoignage
Sylvain Tesson... Munier n'était pas indifférent au versement de la bête dans les arts. Des esprits monotones reprochaient à notre ami de saluer la beauté pure, et elle seule.
« On m'en veut d'esthétiser le monde animal, se défend-il. Mais il y a suffisamment de témoins du désastre ! Je traque la beauté, je lui rends mes devoirs. C'est ma manière de la défendre. »
Chevalier de l'ordre national du Mérite en . Lors d'une cérémonie prenant place sur les Sentiers de la photo, festival photo qu'il a créé, il reçoit la médaille des mains de la navigatrice Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
2021 - La Banquise sens dessus dessous, avec Laurent Ballesta, exposition en simultané dans 26 villes de l’Hexagone et d’Outre-mer dans le cadre de la saison culturelle nationale « 2021, l’Été polaire »[7].
Livres
Le Ballet des grues d'Alain Salvi et Vincent Munier, Éditions Le Terran, 2000 (ISBN978-2-9132881-1-9)
Clair de brume : regards sur les Vosges, photographies Michel et Vincent Munier, préface Laurent Joffrion, Éditions Hesse, 2007 (ISBN978-2911272936)
Kamtchatka : la vie sauvage aux confins du monde, photographies Vincent Munier, texte Anna Konevskaya, Éditions La Martinière, 2008 (ISBN978-2-7324380-2-3)
La Nuit du cerf, photographies Vincent Munier, textes Marc Namblard et Yves Paccalet, enregistrements (74 min) du brame et des sons la forêt par Marc Namblard, Kobalann, 2014 (ISBN978-2-9537389-5-7)
L'Appel du loup, catalogue de l'exposition à La Gacilly, photographies Vincent Munier, Kobalann, 2015 (ISBN978-2-953738-96-4)
Vincent Munier, Tibet : promesse de l'invisible, Kobalann, 2018 (ISBN978-2-9537389-9-5)
Tibet : Minéral animal : sur les traces de la panthère des neiges, photographies Vincent Munier, textes Sylvain Tesson, Kobalann, 2018 (ISBN978-2-9537389-8-8)[8]
Il a été choisi par Nikon pour, durant l'été 2009, démontrer les capacités de leur nouveau reflex, le D3s en basse lumière. Il a effectué pour ça un reportage de deux semaines en Scandinavie[18],[19].
En octobre 2011 il récidive en partant au Tibet pour tester le Nikon D4 avec une équipe de techniciens de la marque , ceci dans des conditions difficiles[20].
Matériel utilisé
Pour le film La Panthère des neiges , dont les images proviennent de plusieurs expéditions, il a utilisé l'ensemble des boitiers Nikon professionnels historiques: du D3s au D5 en passant par le D500 et D850[21].
Dès sa sortie (fin 2021) il utilise le premier boitier hybride professionnel monobloc de Nikon, le Z9[22].
En matière de téléobjectifs, pour des sujets difficiles d'approche, il indique dès 2014 qu'il aime utiliser le 800 mm F/5,6 de Nikon[23].
Notes et références
↑ a et bImage & Nature, no 27, p. 44, « Norvège : les bœufs musqués ».