Il participe aux Freikorps et au putsch de la Brasserie de Munich (1923). Il adhère au Parti nazi la même année. Il entre dans la SS en 1929, et pendant trois ans il est le chauffeur de Heinrich Himmler. Recruté par Philipp Bouhler qui en fait son adjoint, il officie à la chancellerie du Führer, dirigée par le Reichsleiter Bouhler. Promu Reichamtsleiter il est nommé officier de liaison entre la chancellerie et le département santé du ministère de l'Intérieur. En 1939, Bouhler le nomme chef du personnel et directeur du bureau central II (Hauptamt II). À la suite du mandat donné par Hitler à Bouhler début concernant l'euthanasie des inaptes au travail, il dirige en conjointement avec Bouhler, Karl Brandt et Herbert Linden le programme d'assassinat des handicapés plus connu sous le nom de « Aktion T4 » au cours duquel entre soixante-dix et quatre-vingt mille handicapés et malades mentaux adultes sont exécutés dans des camions à gaz ou des chambres à gaz aménagées dans des « instituts d'euthanasie », ainsi que le programme « d'euthanasie » des enfants.
En , Himmler lui demande un rapport sur la possibilité de stériliser les Juifs par rayons X[1]. Il s'implique aussi directement dans la Shoah puisqu'en en visite à Lublin il informe Odilo Globocnik de l'intégration du personnel de l'Aktion T4 dans l'Aktion Reinhardt, qu'il propose à la même période son aide à la création d'installations de gazage à Riga, il envoie le docteur Helmut Kallmeyer pour superviser les opérations[2],[3], et qu'il insiste dans une lettre à Himmler datée du sur la nécessité, pour la réussite totale de l'opération, d'accélérer le processus de déportation et d'extermination des Juifs[4].
↑Christopher Browning et Jürgen Matthäus (trad. Jacqueline Carnaud et Bernard Frumer), Les origines de la Solution finale : l'évolution de la politique antijuive des nazis, septembre 1939-mars 1942 [« The origins of the Final Solution : the evolution of Nazi Jewish policy »], Paris, Les Belles Lettres, coll. « Points / Histoire » (no 416), , 1023 p. (ISBN978-2-251-38086-5 et 978-2-757-80970-9, OCLC437049787), p. 644.
↑Eugen Kogon et Hermann Langbein (trad. Adalbert Rückerl), Les Chambres à gaz, secret d'État, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points, Histoire » (no 95), , 313 p. (ISBN978-2-02-009628-7, OCLC80073835), p. 136.