Vannes et sa femme est une enseigne en pierre polychrome représentant les bustes d'un couple et datant probablement du XVIe siècle. Intégrée à la façade d'une maison à colombages de l'intra-muros de Vannes, elle constitue un emblème célèbre de la ville.
Description
La sculpture connue sous le nom de Vannes et sa femme est constituée de deux bustes côte à côte: une femme à gauche et un homme à droite. Leurs visages sont joviaux et très expressifs. Leurs mains, amputées, pourraient avoir porté un objet.
Les deux personnages sont sculptés en granite[1] et peints. Hauts de quelques dizaines de centimètres, ils «sortent» de l'angle de la maison située au 3, rue du Bienheureux Pierre-René Rogue, à l'angle de la rue Noé, dans le coin sud-ouest de la place Valencia. La façade et la toiture de cette maison, datant des XVe et XVIe siècles et ayant appartenu à Gilles de Bretagne, ont été inscrites aux Monuments historiques en 1929.
Histoire
Si l'origine de l'enseigne demeure mystérieuse, son surnom était déjà attesté au début du XIXe siècle[2].
Au printemps 2010, un morceau de la tête de l'homme s'est détaché, ce qui a conduit les services des Bâtiments de France à découper la partie supérieure du crâne pour la remplacer[3].
Hypothèses
La signification de cette sculpture est inconnue. Il pourrait s'agir d'une enseigne commerciale[1], possiblement pour un cabaret.
D'autres hypothèses imaginent des liens avec le Château-Gaillard, situé juste en face, ou encore avec une famille locale nommée Vennes[4].
Sculptures similaires dans le Morbihan
Il existe d'autres exemples similaires de couples sculptés dans le Morbihan, notamment à Landévant, Questembert (hôtel Belmont), Malestroit, Limerzel et à Pontivy, où ils prennent respectivement les noms de «Landévant et sa femme», «Questembert et sa femme», «Malestroit et sa femme», «Limerzel et sa femme» et «Pontivy et sa femme».
↑Abel Hugo, France pittoresque, 1835: «Les habitants de la ville montrent aux étrangers deux grosses têtes sculptées qui représentent, disent-ils, Vannes et sa femme, et qui sont en vénération dans le pays.» (p. 247)