Conformément à ses dernières volontés dans le cas où son corps ne devait pas être ramené en Europe, Napoléon Ier fut inhumé le près d'une source, dans la vallée du Géranium (renommée depuis « vallée du Tombeau ») dans un site bordé des trois côtés par les parois abruptes du « Bol à punch du Diable », vaste dépression circulaire. Il avait choisi ce lieu près de la fontaine de Mr Torbett[1] dont il avait apprécié l'eau quand il s'y était désaltéré au cours d'une promenade sur son cheval blanc de course.
La tombe de Napoléon se trouvait près d’un ruisseau étroit, mais le peintre Horace Vernet la place de façon dramatique sur un promontoire au bord de la mer, avec l’épave d’un navire portant les noms des batailles les plus importantes de l’empereur[2].
La tombe, accessible par un sentier sinueux, est recouverte de trois dalles tumulaires et entourée d'une grille en fer sommée de fers de lance, solidement fixée sur son soubassement et ombragé par deux saules pleureurs (les saules ayant disparu depuis longtemps, effeuillés et écorcés par les chasseurs de reliques[3])[4]. Le tout était entouré d’un grillage en bois. Les Français voulurent y graver Napoléon Ier mais le général Hudson Lowe exigea que l'inscription soit « général Bonaparte », si bien que la plaque resta nue[5].
La dépouille de Napoléon Ier y resta jusqu'en 1840. Un poste de douze factionnaires anglais monta la garde dans une guérite près du tombeau jusqu'à cette période. Après son exhumation du , ses cendres furent rapatriées en France sur ordre du roi Louis-Philippe.
En 1854, au moment de la grande amitié entre Napoléon III et la reine Victoria, le premier négocie auprès de la seconde le rachat de Longwood et la « vallée du Géranium » pour la somme de 7 000 livres sterling, la vente étant finalisée en 1858[7].
↑Chaque matin un Chinois de Longwood allait remplir deux bouteilles d’eau fraîche de cette source pour l’Empereur. Les familles Torbett puis Pritchard firent plus tard commerce de cette eau de source pour les nombreux pèlerins.