La vallée de Salazar (Valle de Salazar en castillan, Zaraitzuko Ibarra en basque) est une vallée pyrénéenne, située dans le nord-est de la Navarre, en Espagne.
Cette vallée constitue par ailleurs une unibertsitate ou universidad, la Junta del Valle de Salazar, entité administrative historique, composée de sept communes (nom basque entre parenthèses) : Esparza de Salazar (Ezparza-Zaraitzu), Ezcároz (Eskaroze), Gallués (Galoze), Güesa (Gorza), Izalzu (Itzaltzu), Jaurrieta, Ochagavía (Otsagabia), Oronz (Orontze), Sarriés (Sartze).
Étymologie
Le nom de la vallée provient d'un bois de saule, Zaraitzu (du basquesahats, saule), qui a également donné son nom au principal cours d'eau de la région : le Salazar / Zaraitzu.
Les habitants sont appelés les salacencos en espagnol, et zaratzuar en basque.
Géographie
Situation
La vallée est orientée nord-sud, et est bordée par :
Elle s'étend sur 32 642 hectares, principalement occupée par les espaces boisés. Son relief est caractérisé par une altitude moyenne assez élevée, tendant à augmenter du sud vers le nord.
Orographie
La vallée de Salazar constitue l'une des premières vallées pyrénéennes occidentales. À partir d'ici, les Pyrénées se présentent comme un massif de type alpin, plus accidenté, et ponctué de sommets dépassant les 1 000 mètres.
Les sommets les plus élevés de la vallée sont :
le Migoleta (1 406 m), à Sarriés,
le Remendia (1 403 m), à Jaurrieta,
le Brakola (1 366 m), à Igal,
le Monterria (1 240 m), à Oronz,
l'Olotoki (1 223 m), à Izal.
Par ailleurs, plusieurs montagnes dont le pic s'élève en Soule, côté français, possèdent un versant sur la vallée : les pics d'Orhy (2 017 m), d'Orittipia (1 923 m), de Zazpigaina (1 765 m), d'Alupeña (1 735 m), de Gaztarria (1 735 m), d'Orbizkaia (1 656 m), et le pic de Lizardoia (1 199 m).
Hydrographie
Le régime de précipitations de cette zone montagnarde est particulièrement abondant, notamment dans la partie septentrionale de la vallée. L'accumulation d'eau de pluie favorise la présence de nombreux cours d'eau, gonflés au printemps par la fonte des neiges. Les plus importants d'entre eux sont :
le Salazar, né de la confluence, après Ochagavía, des rivières Anduña et Zatoia. Le Salazar parcourt toute la vallée du nord au sud, et reçoit les eaux de plusieurs affluents, le Zaldaña et le Jabrós.
l'Iraty : cette rivière naît dans le nord de la vallée de Salazar, à la confluence des rivières Urtxuria et Urbeltza (cette rivière descend de Soule, en France, où elle appelée Nive d'Iraty). L'Iraty s'échappe vers l'ouest, puis contourne la vallée par l'ouest (par la vallée d'Aezkoa, qu'elle traverse du nord au sud) et le sud. Il reçoit les eaux de nombreux affluents, dont celles du Salazar à Lumbier. Il finit par se jeter dans l'Aragon au nord de Sangüesa.
Climat
Faune et flore
Orographie
Histoire
Administration : la Junta de la Valle de Salazar
Histoire
Composition
Fonctions
Fonctionnement
Démographie
Tout comme l'ensemble des vallées pyrénéennes navarraises, la Vallée de Salazar ne parvient pas à tirer profit du développement des activités touristiques pour maintenir sur place une population stable. Le déclin de l'agriculture locale, l'enclavement et l'isolement de la vallée, ainsi que la forte attractivité - pour les jeunes notamment - des zones navarraises (voire basques ou aragonaises) à fort potentiel économique, comme la Ribera ou la Cuenca de Pampelune, sont autant de facteurs ayant accru le phénomène d'exode rural et de dépeuplement de la zone.
Évolution de la population de la Vallée de Salazar depuis 1975[1]
Ville
1975
1981
1986
1991
1996
2001
2005
Esparza
199
160
159
136
122
103
100
Ezcároz
466
431
400
365
364
358
363
Gallués
149
135
142
133
124
121
118
Güesa
122
113
106
90
79
72
65
Izalzu
84
54
52
49
49
45
46
Jaurrieta
415
391
359
321
268
238
225
Ochagavía
826
777
721
676
701
666
651
Oronz
66
70
70
57
53
56
55
Sarriés
121
112
106
111
84
79
81
TOTAL
2448
2243
2115
1938
1844
1738
1704
On remarquera qu'après une chute de 20 % entre 1975 et 1991, la baisse s'est limitée à 12 % dans le même laps de temps depuis 1991. Il semblerait même que la population tende à se stabiliser ces cinq dernières années. Malgré tout, la moyenne d'âge (50 ans) reste élevée et ne laisse pas présager un rajeunissement de la population prompt à assurer un renouvellement des générations, et donc de la population, la part des plus de 59 ans s'élevant tout de même à 37,87 %.