Victorine (Anouk Grinberg) vit dans une cité de Marseille, étouffée par sa mère (Myriam Boyer) et prise entre l'envie pressante de grandir et celle d'aider son père alcoolique (Marcello Mastroianni) à guérir et rentrer chez lui. Victorine a bien grandi et rencontre son premier amour, Petit Paul (Olivier Martinez) qui est tué d'un coup de fusil par « l'enfoiré » (Claude Brasseur). Plus tard, Victorine rencontre Maurice (Jean-Michel Noirey), son futur mari et avec qui elle aura deux enfants.
Avec Un, deux, trois, soleil, Bertrand Blier réalise un film sur la banlieue, les classes sociales, l'éducation et l'enfance. La banlieue est évoquée tout au long du film, mais principalement dans une réplique de Jean-Michel Noirey, affirmant qu'on est « tous de la banlieue. » L'éducation - ou, du moins, l'apprentissage de la vie - est marquée par une scène dans un terrain vague, avec des loubards, où l'on peut entendre ces deux répliques : « Tu crois qu'on en a connu de la délicatesse, nous ? » et « Tu veux que j'te raconte, moi, les caresses de mon père, comment il me les faisait ! » L'enfance et le cours de la vie sont évoqués dans le fait que Blier garde les mêmes acteurs pour incarner toute la vie de leurs personnages. Ainsi, Anouk Grinberg incarne Victorine de ses huit ans à sa maternité. Il en va de même pour tous les acteurs.