Le film est présenté en avant-première à la Mostra de Venise. À sa sortie, Good Night, and Good Luck. reçoit globalement de bonnes critiques dans la presse et rencontre le succès au box-office.
Des images d'archives laissent apparaître le vrai visage de personnalités de l'époque notamment Joseph McCarthy et le président Dwight D. Eisenhower
Production
Genèse et développement
Lors du festival du film de New York 2005, George Clooney exprime son envie de porter à l'écran : « J'ai pensé que c'était le bon moment pour évoquer l'idée d'utiliser la peur pour étouffer le débat politique[3]. » Diplômé en journalisme à l'université, l'acteur-réalisateur connait par ailleurs bien le sujet. Il déclare notamment « Edward R. Murrow a toujours été présenté comme un modèle de ce que doit être un journaliste d'investigation[4]. » De plus, son père Nick Clooney a été journaliste à la télévision pendant de nombreuses années. Le projet a été un temps pensé pour être diffusé en direct sur CBS[5].
George Clooney n'est payé que 1$ pour l'écriture, la réalisation et son rôle d'acteur dans Good Night et Good Luck, qui ne bénéficie d'un petit budget de 7,5 millions de dollars. De plus, en raison d'une blessure subie sur le plateau de Syriana quelques mois plus tôt, George Clooney n'a pas pu passer les tests pour avoir une assurance. Il a même dû hypothéquer sa propre maison de Los Angeles pour faire le film[6]. Les hommes d'affaires Mark Cuban et Jeffrey Skoll investissent également dans le film.
George Clooney a un temps pensé à incarner lui-même le personnage principal Edward R. Murrow. Occupant déjà les fonctions de réalisateur et coscénariste, il a préféré confier le rôle à David Strathairn[4].
Tournage
Le tournage a lieu principalement en studios notamment à Television City à Los Angeles[7]. En raison du faible budget de production, l'équipe ne peut construire d'immenses décors. Le chef décorateur James Bissell installe donc des miroirs pour donner l'impression de grandeur[4].
Chaque matin, George Clooney donnait aux acteurs et à l'équipe des copies des journaux du jour mais datés de 1953. Il leur donnait ensuite une heure et demie pour recopier les informations sur de vieilles machines à écrire manuelles. Il organise ensuite de fausses conférences de presse[5].
Pour les apparitions de Joseph McCarthy, George Clooney et Grant Heslov décident d'utiliser des images d'archives. Cela va alors déterminer le choix de mettre tout le reste du film en noir et blanc[3],[4]. En réalité, le film a été tourné sur sur une pellicule couleur sur un plateau en niveaux de gris. L'image a ensuite été désaturée en post-production et sortie sur un film noir et blanc[5].
Bande originale
Good Night, And Good Luck. Music From And Inspired By The Motion Picture
La musique originale du film est composée par Jim Papoulis.L'album de la bande originale contient des chansons de jazz interprétées par Dianne Reeves. L'album sort en septembre 2005.
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Le film reçoit des critiques majoritairement très positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 93% d'opinions favorables pour 225 critiques et une note moyenne de 8,1⁄10. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Une leçon d'éducation civique cinématographique passionnée et concise, Good Night, And Good Luck a beaucoup à dire sur le climat politique et culturel d'aujourd'hui, et sa distribution d'ensemble est stellaire[10] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 80⁄100 pour 41 critiques[11].
En France, le film obtient une note moyenne de 4,2⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 27 titres de presse[12].
Box-office
Produit pour un budget de 7 millions de dollars, le film en récolte plus de 54 millions au box-office[1].
Le titre Good Night, and Good Luck. (« Bonne nuit, et bonne chance. ») est la formule qu'Ed R. Murrows employait systématiquement pour conclure ses émissions de radio et de télévision. Cette habitude lui fut acquise durant ses années à Londres en pleine Seconde Guerre mondiale en tant que reporter radiophonique, à l'époque où la population britannique, en constant péril sous les bombardements nocturnes de l'aviation allemande, terminait immanquablement les conversations par ces mots.