Le trolleybus optimisation du système d'alimentation abrégé TOSA est un système genevois de bus articulé électrique sur batteries, avec recharge périodique aux arrêts du parcours. Il dispose d'une plus grande autonomie qu'un bus électrique conventionnel sans être tributaire d'une ligne aérienne de contact comme les trolleybus.
Les batteries situées sur le toit sont d'une capacité plus réduites que pour un bus électrique traditionnel. Elles sont rechargées au terminus en 3 à 4 minutes (200 kW). Un dispositif de charge complémentaire est installé dans une potence qui surplombe chaque arrêt ; il est utilisé en fonction des besoins, pendant 15 secondes.
À son terminus, il se recharge en 3 - 4 minutes en puissance de 200 kW et en 30 minutes lorsqu'il se trouve au centre de maintenance.
Il est capable de rouler sur une distance de 10 à 15 kilomètres sans aucune recharge de ses batteries, ce qui lui est fort utile en cas de déviations de son parcours ou pour rejoindre son centre de maintenance[1].
Les coûts pour ce type de trolleybus s'approchent donc du bus diesel, avec des coûts de maintenance inférieurs[2],[3],[4],[5].
Plusieurs modèles de potences de recharge existent. L'un d'entre eux a été conçu par l'architecte Nicolas Brun, alors encore étudiant à la Haute École du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève. Sa création supportant le système de recharge allie légèreté, robustesse et performance économique.
Dans le monde
Suisse
Première mondiale
En 2014, TOSA est présenté en première mondiale à l’exposition de l’Union internationale des transports publics (UITP). Son prototype TOSA, fabriqué par ABB Sécheron sur un bus Hess, a circulé jusqu'en sur un tronçon de ligne entre l’aéroport de Genève et Palexpo desservi par les transports publics genevois où s'est tenue l’exposition de l’UITP.
Un système de bus électrique rechargeable, appelé Gyrobus, avait déjà circulé en Suisse entre les villes d'Yverdon-les-bains et Grandson de 1953 à 1960.
Exploitation commerciale
En 2016, les Transports publics genevois (TPG) signent deux contrats pour 28 millions de francs suisses au total, dont 13,9 millions pour l'entreprise Hess et 10,1 millions pour ABB afin d'équiper sa ligne 23 (Carouge-Tours-Vernier-Le Grand-Saconnex-Aéroport-P47) de douze nouveaux bus électriques, et treize stations de recharge rapide, ont été inaugurés le [6] et deux véhicules sont mis en service le [7],[8]. Des problèmes de fiabilité ont nécessité de retirer du service les deux véhicules afin que le constructeur puisse procéder à des tests et de fiabiliser le TOSA ; trois véhicules seront mis en service le , la totalité de la série le sera à la fin du mois de mars[9].
La SEMITAN a mis en service à Nantes, 22 e-BusWay Hess lighTram 25 TOSA (numérotés 201 à 222, bi-articulés, d'une longueur de 24,5 m) sur la ligne de BusWay no 4[11],[12]. Le premier exemplaire (n°201) fut présenté en au public nantais[13] avant d'être présenté au BusWorld 2019[14] à Bruxelles. Le premier jour de circulation avec voyageur fut le avec le numéro 203[15]. Chacun des 22 véhicules possède une livrée différente au dessus des vitres, crée par des artistes du Voyage à Nantes. La mise en service des véhicules se faisant de façon progressive, les Mercedes-Benz Citaro GBHNS au gaz naturel de la ligne 4 roulent en compagnie des bus Hess avant d'être redéployés sur la ligne Chronobus C5 qui deviendra pour l'occasion, la ligne n°5 de BusWay en 2020[16].