La bande des très hautes fréquences (very high frequency/VHF) est la partie du spectre radioélectrique s'étendant de 30 MHz à 300 MHz [1], soit respectivement, de 10 à 1 m de longueur d'onde électromagnétique.
Propriétés générales
Les fréquences de 30 MHz à 300 MHz se propagent principalement en vue directe, avec des réflexions exceptionnelles sur les couches de l'ionosphère. Leur longueur d'onde est favorable aux liaisons mobiles ou fixes en radiotéléphonie avec des antennes simples non directionnelles et des puissances faibles (liaisons militaires, terrestres, maritimes et aéronautiques). L'invention des antennes Yagi a permis de réaliser des diagrammes d'antenne directifs pour les premiers radars ; ces antennes sont toujours largement utilisées aujourd'hui (télévision, FM, radioamateurs, télémesure fixe, liaisons satellitaires). Enfin la disponibilité de largeur de bande a permis le développement de la télévision[2][source insuffisante].
Les bandes sont attribuées par l'UIT, par la CEPT (allotissement des bandes) à des services affectataires qui à leur tour assignent les fréquences à leurs stations radio utilisatrices.
La bande des VHF est partagée entre de nombreuses utilisations, la diffusion de télévision terrestre et la radiodiffusion FM occupant la moitié du spectre, le reste est alloué en Europe aux liaisons satellitaires, maritimes, radioamateurs, aéronautiques, privées ou militaires, comme l'indique le tableau ci-dessous.
La propagation des ondes VHF étant régionale, des attributions des fréquences différentes sont applicables aux autres régions de l'UIT.
Attribution des fréquences en France
Cette section adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit être internationalisée (janvier 2017).
Les signaux de cette bande de fréquence ne se propagent normalement pas au-delà de la ligne d'horizon, ce qui nécessite des antennes situées sur des points hauts. Cette portée dite « optique » dépend de la hauteur des antennes d'émission et de réception.
En mer, la propagation est de 4/3 de la portée optique.
Il existe d'autres modes de propagation épisodiques, comme la réflexion ionosphérique sur couche E en VHF basse (50 MHz) ou les réflexions sur aurores boréales et traînées de météores.
La propagation locale
La propagation est dans une zone de réception directe (quelques dizaines de kilomètres) en partant de l’émetteur : La propagation est comparable à celle d’un rayon lumineux, les obstacles sur le sol prenant de l’importance.
En absence d'obstacles, la portée d'une antenne radio est fonction de la courbure de la terre et de la hauteur des antennes d’émission et de réception selon la formule approchée : , ou est la portée radio (sans obstacles intermédiaires), est hauteur de l’antenne d’émission au-dessus de la hauteur moyenne du sol, la hauteur de l’antenne de réception au-dessus de la hauteur moyenne du sol et le diamètre de la terre.
La propagation à grande distance
Cependant on observe des réceptions sporadiques à grande distance [7] :
Chaque année ouvertures par propagation sporadique E assez fréquentes entre juin et juillet et moins fréquentes entre décembre et début janvier.
Réflexion possible sur les aéronefs vers toutes les stations VHF en vue directe de cet aéronef.
Troposphérique avec une portée jusqu’à 1000 km.
Aurores boréales avec une portée jusqu’à 2 000 km depuis le 45e parallèle dans l’hémisphère Nord.
Réflexion sur les traînées météoriques avec une portée par réflexion inférieure à 2 000 km.
"EME" Réflexion volontaire sur la lune vers tous pays en vue directe de cet astre (sans couverture nuageuse).
Vers le début de l’été lorsque le rayonnement solaire est particulièrement intense, on observe des réceptions sporadiques jusqu’à 2 000 km.
Propagation sporadique par inversion de température.
Le bas de la bande est ouverte en F2 le jour en période d’activité solaire supérieur à 150 taches, pour les communications intercontinentales. On rencontre en partant de l’émetteur une petite zone de réception par onde de sol, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence et ainsi de suite. L’énergie radiofréquence est réfléchie par les couches de l'ionosphère. Ces réflexions successives entre le sol ou la mer et les couches de l'ionosphère.