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des langues de la famille dite « trans-Nouvelle-Guinée » des langues papoues.
Cette situation linguistique laisse supposer qu'il a pu y avoir deux types de peuplement de l'île.
Il y a environ 21 000 ans, la Nouvelle-Guinée était reliée à l'Australie, formant la masse continentale appelée « Sahul ». L'Australie avait été peuplée il y a au moins 40 000 ans par des migrations depuis l'actuel continent asiatique. Ces migrations avaient été possibles car à l'époque, le niveau des mers était plus bas qu'actuellement, et le continent australien était alors relié au continent asiatique.
Des migrations avaient également pu avoir eu lieu directement de l'Asie vers la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon.
Il y a 5 000 à 6 000 ans, le niveau des mers est remonté pour atteindre la situation actuelle, coupant ces populations du continent asiatique et empêchant d'autres migrations pour un certain temps. Ceci pourrait expliquer la présence à Timor de langues que l'on classe comme papoues.
Par ailleurs, il y a 5 000 ans (3000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Sulawesi et Timor et, de là, vers les autres îles de l'archipel indonésien. Les Austronésiens sont sans doute les premiers grands navigateurs de l'histoire de l'humanité.
Histoire
Le nom de Timor est attesté dès le XIVe siècle apr. J.-C. Le Nagarakertagama, un poème épique écrit en 1365 dans le royaume javanais de Majapahit, mentionne en effet « Timur » parmi les quelque cent « contrées tributaires » du royaume. En réalité, le territoire contrôlé par Majapahit ne s'étendait que sur une partie de l'est et du centre de Java. Les contrées tributaires étaient en fait des comptoirs formant un réseau commercial dont Majapahit était le centre. Majapahit y envoyait des dignitaires dont le rôle était de s'assurer que ces comptoirs ne s'adonnaient pas à un commerce privé qui échapperait au royaume.
Tomé Pires, un apothicaire portugais qui, de 1512 à 1515, a habité Malacca, conquise en 1511, note dans sa Suma Oriental que le bois de santal provient de Sumba et Timor. Au XVIIe siècle, c'est toujours le cas de Timor, mais plus de Sumba. Florès, Roti et Savu ont peu d'intérêt pour la VOC (Vereenigde Oostindische Compagnie ou « Compagnie néerlandaise des Indes orientales »).
Les Portugais établissent un fort à Kupang dans l'ouest de l'île, puis l'abandonnent. La VOC occupe Kupang en 1653, mais doit faire face, pour le commerce du santal, à des marchands de Florès. Les Portugais se sont entretemps retirés au Timor oriental. L'île est donc divisée en deux :
De 1512 à 1653, soit pendant cent quarante ans, l'ile fut entièrement sous contrôle colonial portugais. Les noms de la toponymie, des lieux, et les noms de familles à consonances portugaises sur toute l'ile, témoignent de nos jours de l'impact, et de l'héritage de la colonisation portugaise.
Au moment de la Révolution des œillets au Portugal en 1974, l'Indonésie envahit le Timor oriental, alors que le Fretilin, le principal mouvement indépendantiste, venait d'en déclarer l'indépendance. Suit une période d'occupation violente qui ne prendra fin qu'avec l'arrivée en 1999 de troupes internationales sous l'égide des Nations unies, à la suite d'un référendum organisé par le gouvernement indonésien, par lequel quelque 80 % de la population du Timor oriental refuse le maintien dans l'Indonésie. En 2002, le Timor oriental a été officiellement reconnu État indépendant par la communauté internationale.
En 2012, le retrait définitif des casques bleus a été annoncé pour l'année 2013, et le gouvernement a officiellement annoncé un relèvement économique léger mais optimiste[1].
Dans la partie occidentale de l'Île de Timor, les noms de famille des habitants, dans l'ensemble, ont conservé des noms portugais, mais le bahasa indonesia (l'indonésien) est la langue véhiculaire, avec le tétoum et divers autres dialectes, le portugais ayant disparu avant 1920. Les habitants sont majoritairement chrétiens, catholiques ou protestants, avec une petite minorité musulmane de moins de 10 % de la population.