Fils de Alphonse Théodore Albert Turrettini (1812-1891), banquier, et de Marie-Anne Charlotte Rigaud (1821-1876). Il a épousé Catherine-Marguerite Favre, fille du géologue Alphonse Favre[1].
Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur de l'École spéciale (future École Polytechnique EPUL) de Lausanne en 1867, il part travailler dans un atelier de Francfort puis à Berlin, chez Siemens & Halske, dont il trouve l'ambiance trop militaire et prussienne. Il travaille ensuite peu de temps à Paris chez Hippolyte Fontaine, avant de devenir directeur de la Société genevoise d'instruments de physique en 1870, charge qu'il occupe jusqu'à sa mort. Il a pour mission d'orienter l'entreprise vers la fabrication de machines industrielles, y compris des foreuses pour le tunnel du St-Gothard. Il développe aussi des machines à froid et prospecte avec succès le secteur de la distribution d'énergie alors en pleine expansion. Après un stage de deux mois chez Thomas Edison à New York, il se lance également dans l'éclairage électrique.
Avec son frère Auguste, il achète les différentes parcelles composant le Bois de la Bâtie pour les offrir à la ville, à la condition que le lieu soit aménagé et reste une promenade publique.[réf. souhaitée]
Après avoir quitté le Conseil administratif en 1902 puis le Conseil municipal en 1910, il est élu député au Grand Conseil genevois en 1901 — où il siège avec les démocrates — puis au Conseil national en 1906. Ses deux mandats s'achèvent respectivement en 1906 et 1911.