La ville a connue une forte croissance démographique au cours de la décennie 2000. Selon le dernier recensement, en 2014, Témara comptait 313 510 habitants en 2014 contre 225 497 en 2004, 130 793 en 1994 et 48 644 en 1982[2].
Depuis les élections communales de 2021, le maire de Témara est Zouhair Zemzami.
Géographie
Témara, d'une superficie de 33,56 km2[3], est bordée par la préfecture de Rabat au nord, dont elle est séparée par un espace boisé protégé appelé « ceinture verte » ; les communes de Mers El Kheir à l'est et d'Aïn Attig au sud ; et Harhoura à l'ouest[3].
Elle comporte quelques quartiers de résidence aisés comme Al-Wifaq et Guich Loudaya. Son code géographique est 04.501.01.07[1]. et son code postal 12000[4].
Source : NOAA, statistiques sur les villes de Rabat et Salé sur la période 1961-1990[5].
Histoire
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Préhistoire
Les grottes littorales de Témara[6], notamment la grotte d’El Harhoura 2 et celle d’El Mnasra (anciennement appelée grotte des Contrebandiers[7]), sont des sites archéologiques vieux de 120 000 ans, aux séquences particulièrement bien conservées[8]. Elles ont d'abord été des habitats paléolithiques, dont une sépulture du Paléolithique supérieur, puis des nécropoles au Néolithique moyen[8]. Des datations absolues donnent un âge supérieur à 35 000 ans[9].
Les vestiges humains de la grotte d'El Mnasra, découverts par J. Roche en 1956, datent de l'Atérien[10] (~32 000 ans[N 1]). Des fouilles y ont été entreprises en 1990[11],[N 2].
La région de Rabat-Salé / Témara est peuplée depuis les premières civilisations marocaines[12].
Ville dynamique depuis les années 1970, Témara s'est muée successivement d'une région rurale à l'activité économique centrée sur l'agriculture, à une extension urbaine rattachée à la préfecture de Rabat, puis à une ville moins dépendante de la capitale par la création de la préfecture de Skhirate-Témara en 1983 (dans le cadre de la politique de décentralisation et de déconcentration administrative).
Cette transformation s'est également traduite par l'implantation de nouvelles industries attirées par la situation privilégiée de Témara, sur l'un des principaux axes économiques du Maroc : Rabat-Casablanca et sa proximité de Rabat (6 km). Le secteur des sociétés de services est le plus important à côté de celui d'industries lourdes : production de ciment, de marbre, de liège et de charbon, industries automobiles et aéronautiques et hautes technologies. À titre d'exemple, la cimenterie de Témara fut l'un des premiers groupes industriels à s'installer dans la commune (1976) et affichait un chiffre d'affaires de 737 millions de dirhams (environ 65 millions d'euros).
↑Pour les principaux âges du Quaternaire au Maroc, voir Pierre Biberson, « Essai de redéfinition des cycles climatiques du Quaternaire continental du Maroc », Quaternaire, vol. 8, no 1, , p. 3-13 (lire en ligne, consulté le ). Pour l'Atérien, voir p. 11.
↑Pour la géologie de la région de Témara, voir Hajraoui 2004, p. 42-49.
↑Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Le Paléolithique du domaine mésetien septentrional. Données récentes sur le littoral : Rabat, Témara et la Mamora, Rabat, Université Mohamed V (thèse de doctorat d’État), , 347 p. (lire en ligne [PDF]), p. 15.
↑ a et b(en) Roland Nespoulet et Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, « Les grottes de Rabat-Témara, une référence pour la 6ème extinction ? », Travaux de l’Institut Scientifique, Série Générale, no 8, , p. 151-167 (lire en ligne, consulté le ).