Le système parasympathique favorise le ralentissement et la détente du corps, essentiellement en stimulant le sommeil et la digestion, et indépendamment de la volonté individuelle. Ce système a été identifié au cours du XIXème siècle. Le terme « parasympathique » a été popularisé, entre autres, par John Newport Langley[1] par opposition au système sympathique qui favorise la dépense énergétique.
Fonctions
Le système parasympathique est trophotrope[2] (grec trophê, nourriture, et trope, orientation), c'est-à-dire qu'il régule les fonctions métaboliques et permettent la restauration des réserves énergétiques[3],[4]. Il est anabolique en ce qu'il permet la croissance de l'organisme, alors que le système sympathique est catabolique.
chez la femme, il stimule l'afflux sanguin pelvien et la lubrification du vagin et du clitoris[6] ;
chez l'homme, il produit l'érection par une détente des muscles lisses des artères hélicines du pénis, augmentant l'afflux sanguin des corps caverneux et spongieux.
Un dysfonctionnement du système parasympathique peut causer une grande diversité de symptômes en raison de la diversité des organes qu'il régule. Par exemple, une hypertension artérielle, une tachycardie, ou de la constipation par manque de péristaltisme intestinal[4].
Le diabète sucré peut causer des neuropathies autonomes pouvant endommager les fibres nerveuses parasympathiques et donc les fonctions cardiaques, gastriques et pelviennes à terme[9].
Le syndrome d'Allgrove est une maladie génétique favorisée par la consanguinité[10]. Il consiste en une achalasie œsophagienne (ingestion difficile par paralysie partielle de l'œsophage), une alacrymie (absence de larmes) et une maladie d'Addison (insuffisance surrénale), avec une dégénérescence neurologique et potentiellement d'autres dysfonctionnements du système autonome.
Notes et références
↑(en) John Newport Langley, The autonomic nervous system, Part I, Heffer, (lire en ligne)
↑Physiologie humaine : tout le cours en fiches. Vincent Bérézowski, Patrick Duriez, Cécile Langlet, Marie-Hélène Canu, Pascal Mariot, Olivier Pétrault. Éd. Dunod, 2016, page 70. (ISBN9782100740321)
↑ Eric Albrecht, Jean-Pierre Haberer, Eric Buchser, Véronique Moret. Manuel pratique d'anesthésie. Éd. Elsevier Health Sciences,2020, p. 129. (ISBN9782294763557).