En ce qui concerne la structure chimique, voir chacun des membres de cette classe pharmaceutique.
Toutes les sulfonylurées ont un noyau urée central portant deux chaînes : une aromatique de type phényl et l'autre aliphatique linéaire ou cyclique.
Pharmacologie
Mécanisme d'action
Les sulfonylurées vont agir au niveau de la cellule bêta-pancréatique en inhibant les canaux potassiques ATP-sensibles. La fermeture de ces canaux induit un arrêt du flux sortant d'ions K+ de la cellule, et donc une dépolarisation au niveau de sa membrane. Cette dépolarisation active par la suite des canaux calciques voltage-dépendants, induisant un flux entrant d'ions Ca2+ qui va provoquer l'exocytose des vésicules contenant l'insuline.
Les sulfonylurées stimulent donc la sécrétion d'insuline par les cellules bêta du pancréas.
Pharmacocinétique
Utilisations
Elles sont utilisés en deuxième intention dans le traitement du diabète de type 2[4]. Il n'y a, toutefois, aucune preuve de son efficacité quant à la réduction du risque de survenue d'une maladie cardio-vasculaire[5]. Il existe même une suspicion d'augmentation de ce risque[6],[7].
Elles sont également utilisées en agriculture dans les produits phytosanitaires pour désherber les cultures des monocotylédones et des dicotylédones.
Effets secondaires
Les sulfonylurées, contrairement à la metformine et les thiazolidinediones, peuvent induire une hypoglycémie, aussi favorisée par la consommation d'alcool, le jeûne ou un exercice physique inhabituel.
Elles peuvent produire des réactions gastro-intestinales (nausées, vomissements, pesanteur gastrique, sensation de réplétion) et des réactions d'hypersensibilité (démangeaisons, éruptions cutanées, urticaire, exanthème, photosensibilité).
Dans de rares cas, des troubles visuels peuvent apparaître au début du traitement. Elles peuvent réduire la vitesse de réaction et la vigilance du patient. Par conséquent, elles diminuent la capacité à conduire un véhicule. Il faut savoir que le diabète à moyen ou long terme réduira cette capacité, notamment par la baisse de l’acuité visuelle.
La découverte des antidiabétiques oraux remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle. L'effet hypoglycémiant de certains sulfamides antibactériens est montré en 1942 par Marcel Janbon à Montpellier et prouvé expérimentalement par Auguste Loubatières[8],[9]
En 1942, à Montpellier, Janbon et son équipe découvrent les effets hypoglycémiants d'un sulfonamide.