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Né à Chicago, Coleman s'installe à New York en 1978. Malgré la formation de nombreux groupes durant sa carrière, son groupe principal Steve Coleman and Five Elements débute en 1981 et est toujours actif aujourd'hui.
En 2017, Steve Coleman est accusé par la saxophoniste Maria Grand de harcèlement sexuel, l'accusant de profiter de sa situation de mentor pour lui imposer des relations sexuelles de 2011 à 2016. Coleman réplique en octobre 2018 avec un procès et une demande de dédommagement de 500 000 $ pour les engagements musicaux perdus à la suite de ces révélations[1]. En mars 2021, le jugement donne raison à Maria Grand[2]. Grand était membre du groupe de Steve Coleman et a en particulier participé à l'album Synovial Joints.
Le travail de Coleman dans les années 1990, comme Black Science est inhabituel dans sa métrique indéfinie. Il demande à chaque musicien de jouer dans une métrique différente, généralement, elle-même irrégulière comme du 7/4 ou du 11/4. La musique en résultant a un feeling funk, mais avec une liberté mélodique, harmonique et rythmique. Cette ressemblance altérée avec la musique pop a amené à Coleman de nouveaux publics qu'il ne répugnait pas à chercher, comme le décrit une interview dans Down Beat Magazine où il se cite lui-même répondant au propriétaire d'un club qui voulait du punk (ou un autre style à la mode) "C'est ce que nous jouons". Le point culminant de cette période, le disque The Tao of Mad Phat, enregistré en studio et en public, se rapproche du funk par l'utilisation d'une métrique régulière tout en gardant un aspect mélodique et harmonique très imaginatif propre à Coleman.
Coleman n'est pas d'accord pour l'utilisation de catégories pour la description de la musique. En particulier, il n'utilise pas le terme de Jazz. Préférant une approche plus organique de la musique, il utilise le terme composition spontanée. Selon Coleman cela prolonge le travail des musiciens d'autrefois, qui ont essayé d'exprimer par leur musique les différentes visions de la réalité qu'ils perçoivent. Et c'est pour lui la force conductrice de beaucoup de prétendues innovations dans la musique (et par la même dans d'autre domaines). Il estime que les différents outils et domaines de recherche que l'on utilise (physique, métaphysique, nombres, langage, musique, danse, astronomie etc.) sont tous en relation et présentent un « corps holistique » de travail. Les différentes formes que sa musique revêt ne sont pas seulement inspirées intuitivement, mais intuitivement et logiquement déterminées par la perception humaine du "Grand Travail" (c'est-à-dire la création de la Nature par l'Esprit Universel). Bien que ceci puisse sembler un but de grande envergure, il a occupé les esprits des Hommes pendant des millénaires.
L'une des premières méthodes que Coleman utilise pour créer sa musique est liée à deux concepts : la « géométrie sacrée » (l'utilisation de formes pour exprimer symboliquement des principes naturels), et l'énergie (le potentiel de changement et le changement lui-même du phénomène physique, métaphysique, et psychique, dont la vie, la croissance, etc). Coleman utilise divers types de structures musicales pour symboliser la géométrie sacrée et des types particuliers de mouvements musicaux pour faire référence aux différents stades de l’énergie. Dans tout évènement, le concept de changement semble être le point central de sa théorie. Selon lui, c'est le changement entre les différentes structures musicales qui est important et non pas les structures elles-mêmes. En cela, il contredit de nombreuses théories musicales actuellement enseignées. Coleman pense que c'est à travers la composition spontanée que ces idées peuvent être le mieux exprimées, sans se soucier des apparences stylistiques extérieures. Une de ses expressions est : « c'est le mouvement qui est important ».
Ces idées, bien que rares, ne sont pas nouvelles dans la musique. Des musiciens de toutes cultures ont travaillé sur ces concepts comme le décrivent de récents écrits sur la musique. Des musiciens célèbres comme Jean-Sébastien Bach, Béla Bartók et John Coltrane ont partagé les mêmes idées.
Récompenses
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Il obtient un Coup de cœur Jazz et Blues 2018 de l'Académie Charles-Cros pour Live at the Village Vanguard, Vol. 1 (The Embedded Sets), proposé lors de l’émission Open Jazz d’Alex Dutilh sur France Musique[3]
Daniel Fischlin, The Other Side of Nowhere : Jazz, Improvisation, and Communities in Dialogue (Music Culture), Middletown: Wesleyan University Press, , 439 p. (ISBN978-0-8195-6682-9 et 0-8195-6682-9, lire en ligne)