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Standard & Poor's (S&P) est une filiale de McGraw-Hill qui publie des analyses financières sur des actions et des obligations. C'est une des trois principales sociétés de notation financière, avec Moody's et Fitch Ratings.
Elle est connue sur le marché américain pour son indice boursier S&P 500, pour son pendant australien, le S&P 200, ainsi que pour l'équivalent canadien, le S&P TSX.
Histoire
Ses origines remontent aux activités de son fondateur Henry Poor en 1860[réf. nécessaire].
Début 2011, sur fond de tensions entre les républicains et les démocrates, et dans l'incapacité de sortir d'un blocage financier, l'agence de notation a émis l'hypothèse d'un abaissement de la notation des États-Unis qui possèdent des dettes publiques d'environ 98 % de leur PIB (), ce qui en fait un des pays les plus endettés au monde[réf. nécessaire].
Le , l'agence de notation abaissait la note attribuée à la dette publique à long terme des États-Unis de « AAA », la note maximale, au niveau immédiatement inférieur (« AA+ »), ce qui n’était pas arrivé à ce pays depuis 1917[1]. Elle qualifiait de « négative » sa perspective à long terme, avec la possibilité d’une nouvelle baisse de la notation dans les deux ans à venir et justifiait sa décision, entre autres critères, par les « risques politiques » de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit public. La note de la dette à court terme attribuée par Standard & Poor's restait cependant inchangée à « A-1+ »[2]. Parmi les éléments économiques à l'appui de cette dépréciation figurait initialement une projection de dette de deux mille milliards de dollars qui avait été comptabilisée deux fois par erreur[3]. Malgré la reconnaissance implicite de cette erreur, Standard & Poor’s maintenait et justifiait la dégradation de la dette à long terme[4]. L'incident jetait un doute grave sur la crédibilité et le sérieux des agences de notation financière en général et de S & P en particulier, qui pourrait faire l'objet d'une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC)[5]. Ce manque de rigueur s'illustrera à nouveau le , date à laquelle la société annonce par erreur à certains de ses abonnés que la « note » de la France a été dégradée alors qu'il n'en est rien[6], avec comme conséquence un suivi plus poussé de l'entreprise par l'Autorité européenne des marchés financiers. Mais dans ce cas-ci elle déclara ne pas avoir l'intention de toucher à la note de la France[7].
Le elle finit par baisser la note de la France de AAA à AA+ et à 13 autres pays de l'Union européenne. Seuls 14 pays au monde conservent la note maximale de AAA, dont 7 font partie de l'Union Européenne (l'Allemagne, la Finlande, la Suède, le Luxembourg, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas).
Standard & Poor's est l'objet depuis d'une enquête de la SEC[8],[9], l'agence fédérale américaine chargée de surveiller les marchés financiers, concernant sa notation d'une émission de titres structurés en 2007 (CDO) juste avant l'effondrement du marché immobilier, correspondant au début de la crise dite des subprimes, à l'origine de la crise financière de 2007 à 2011.
En , Standard & Poor's a été condamné par la justice australienne pour avoir effectué des notations trompeuses en notant AAA des produits financiers qui étaient en fait toxiques[10],[11]
En , le département de la Justice (DOJ, ministère de la Justice des États-Unis), l'attaque pour avoir gonflé le taux des bons hypothécaires afin d'augmenter les intérêts des actionnaires, et veut le condamner à une amende de 5 milliards de dollars. Un accord à l'amiable lui permet de ne payer qu'un milliard de dollars[12].
En , S&P signe un accord avec SEC, qui inclut une amende 77 millions de dollars et l'interdiction de noter des titres de biens immobiliers aux États-Unis pendant 1 an[13].
En , Standard and Poor's, lance un indice S&P 500 des « valeurs catholiques » à destination des investisseurs croyants. Toutes les entreprises ne répondant pas aux critères moraux de l'Église ne sont pas notées par cet indice[14].
Standard & Poor's publie 48 fois par an une lettre d'information hebdomadaire d'analyse du marché boursier. Intitulée The Outlook, littéralement « Perspectives », elle est disponible aux abonnés en édition imprimée et électronique.