Le HMS Hadleigh Castle sera le premier escorteur à en être pourvu. Pendant le second conflit mondial, 70 escorteurs en seront équipés.
Description
Il s'agit de 3 tubes de mortier de 305 mm sur un même affût. Ils sont légèrement divergents pour que les charges lancées forment un triangle autour de la cible visée.
Les tubes peuvent être orientés de 90° pour faciliter le chargement des projectiles de 177 kg, portant 94 kg d'explosif (Minol[1]). Les projectiles ont une vitesse de descente dans l'eau de 13,5 m/s. Leur profondeur maximum efficace est de 294 m. Les charges sont réglées pour exploser à la même profondeur.
L'installation habituelle est de deux affûts par navire, tirant en même temps sur l'avant.
La mise en place du Squid imposait de retirer une pièce d'artillerie, ce que certains commandants ont refusé[2].
Mise en œuvre
Le Squid est couplé avec l'ASDIC. Le retard à l'explosion est réglé en fonction de la position de la cible repérée. Les charges sont ainsi réglées pour exploser 7,6 m au-dessus ou au-dessous de la coque du sous-marin, qui est écrasée par la pression due aux explosions.
Des essais menés après guerre ont estimé que le Squid avait un pouvoir létal 9 fois supérieur à celui des grenades anti sous-marines[3].
Efficacité
Le premier succès est daté du , lorsque le HMS Loch Killin détruisit le U-333.
Au cours du conflit, le Squid est crédité de la destruction de 17 sous-marins, en 50 attaques.
Évolution
Jusqu'en 1959, 195 Squids seront installés.
Le dernier tir de Squid pour la Royal Navy aura lieu en 1977, avec le HMS Salisbury (F32).
(en) Brian Lavery, River-class Frigates and the Battle of the Atlantic, 2006, Londres, National Maritime Museum, (ISBN978-0-948065-73-6).
Notes et références
↑Due to shortages of TNT and RDX (cyclonite) in World War II, the British used a 50/50 mixture of ammonium nitrate and TNT (amatol) in naval mines and depth charges. This low grade explosive was later improved by the addition of about 20% aluminium powder, producing minol.