En service opérationnelle à partir de 1942, elle équipait essentiellement les navires d'escorte de convois tels que les destroyers, frégates et corvettes, pour compléter l'habituelle grenade anti sous-marine (« depth charge »).
Description
L'arme se composait d'un certain nombre de projectiles de mortiers, 24 charges, 6 sur 4 rangs. Chacun est de 28 kilos dont la moitié de TNT ou Torpex.
Les projectiles sont tirés en succession et n'explosent qu'au contact, et non selon une profondeur déterminée à l'avance. Ce qui en faisait une arme très efficace par sa discrétion, le sous-marin ne prenant conscience d'être attaqué qu'au moment où une charge déchire sa coque. C'est à cause de cet ensemble de mortiers que l'arme prend le nom de hérisson.
Description technique
Projectiles de combat et d"entrainement Noter les capuchons de protection de la fusée (22) retirés sur l'illustration dans la photo en haut de page
Caractéristiques générales
Pour un projectile :
Calibre : 178 mm
Poids : 29 kg
Diamètre : 183 mm
Longueur : 1 181 mm
Charge explosive : 14 kg de TNT ou 16 kg de Torpex
Portée : environ 230 m
Vitesse de plongée : 9,7 à 7,2 m/s
Mise à feu : contact, hautement explosif
Ordre d'allumage : ondulation par paires, une chaque dixième de seconde
Temps de rechargement : environ 3 minutes
Variantes
Mark 10
Il s'agit d'une version ayant une couverture de tir elliptique de 43 × 37 m pour une portée de 180 mètres.
Mark 11
C'est une version avec une couverture de tir circulaire d'un diamètre de 61 m pour une portée de 172 mètres.
Mark 15
Cette version ressemble à la version Mark 11 mais elle est montée sur une plate-forme adaptée d'un canon Bofors quadruple de 40 mm. Le Mark 15 pouvait être tiré à distance de la chambre de tir du navire.
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Visée et tir
Le tir est déclenché par un officier sur la passerelle. Il utilise une formule complexe qui utilise le relèvement ASDIC, le temps de vol des projectiles, le vent, la vitesse de l'escorteur, etc[1]. Les projectiles tombent une trentaine de mètres en avant du navire, formant une sorte de cercle.
Rechargement
Le temps de rechargement de l'engin est manuel et long ; le HMS Tavy est arrivé à tirer cinq salves en 90 minutes pour couler le U-390, cadence considérée comme une performance[2].
Efficacité
Les projectiles du Hérisson forment un cercle encadrant la position de la cible (U-853, qui ne survivra pas à ce tir).
L'intérêt de cette arme est qu'en tirant sur l'avant du navire, elle permet de pallier une insuffisance de l'ASDIC. Celui-ci ayant un faisceau ultrasonore fixe, le contact est perdu quand le navire chasseur est très près de sa cible au-dessus de laquelle il doit passer pour lancer des grenades anti sous-marins[3].
Évolution
« Mousetrap », la version US du « hérisson » britannique.
Le hérisson a été remplacé par le mortier « squid » (« calmar » en anglais), plus efficace, qui fut à son tour remplacé par le « Limbo ». Les États-Unis ont produit une arme similaire appelée « Mousetrap » (« piège à souris » en anglais) et l'U.R.S.S. a également fait sa propre version de l'arme.
(en) Brian Lavery, River-class Frigates and the Battle of the Atlantic : A Technical and Social History, Londres, National Maritime Museum, , 256 p. (ISBN978-0-948065-73-6).
Bibliographie
(en) John Campbell, Naval weapons of WW2, Conway Maritime Press, , réédité en 2007 par la Naval Institute Press, (ISBN978-0-87021-459-2).
(en) David Owen, Anti-submarine warfare, an illustrated history, Annapolis, Seaforth Publishing & Naval Institute Presse, , 224 p. (ISBN978-1-59114-014-6).