Charles Lallemand, qui visite la Tunisie à la fin du XIXe siècle, livre un témoignage sur ce souk :
« Tous les matins, dans la rue Kachachine, ce sont plutôt des revendeurs de vêtements de femmes, d'objets de ménage et de tentures d'appartement. Aussi les fripières, vieilles femmes ou servantes, sont-elles assises sur le sol, dans la rue, tout le long des boutiques, attendant que les revendeurs viennent leur faire des offres en agitant devant elles leur vieille marchandise, et l'on voit s'amonceler peu à peu devant ces marchandes à la toilette d'un nouveau genre des rideaux, des couvertures, des vestes de femme et des gilets brodés, des pantalons, des ceintures, des haïks, des voiles et toutes sortes de friperies aux couleurs éclatantes. Les revendeurs et colporteurs de vêtements dépendent de l'amine des tailleurs[3]. »