La Société historique et archéologique du Périgord (abrégée SHAP) est une société savante créée en 1874. Elle a pour but la recherche, l'étude et la conservation des documents et des monuments anciens, de tous les âges qui intéressent l'histoire du Périgord. Elle étudie l'histoire et l'archéologie du Périgord et ne publie que des documents inédits (ou présentés sous un angle de vue original).
À sa création, le 27 mai 1874[1] à Périgueux, dans l’ancien Musée archéologique, par le Dr Édouard Galy, conservateur du Musée, élu Président, Alfred de Froidefond et Dujarric-Descombes[2], la SHAP compte 155 membres fondateurs[3]. Elle réunit des aristocrates, des prêtres, des professions libérales, des fonctionnaires, etc. La noblesse représente alors le quart de ses membres. La généalogie ne figure pas parmi les travaux prévus par l'association, même si Eugène Massoubre prononce dans une séance d'installation de 1874 : « Nos explorations en contribuant à l'illustration des familles concourront à l'éclat de la patrie périgourdine[4] ». En 1908, la noblesse constitue le tiers des effectifs, mais l'article 4 du règlement intérieur précise : « aucune généalogie de famille ne sera admise, ce genre de travail étant d'un intérêt trop restreint[5],[6]».
Activités
La SHAP est reconnue d'utilité publique.
Édition du Bulletin de la S.H.A.P (4 livraisons par an, plus de 600 pages). Il traite de tous les aspects du Périgord historique et archéologique. Les auteurs sont tous membres de l'association. De nombreux exemplaires anciens du Bulletin sont encore disponibles au siège.
Une réunion-conférence ordinaire mensuelle (le premier mercredi).
Deux journées d'études/excursions (juin et septembre).
La bibliothèque est ouverte aux membres le vendredi. Le catalogue est disponible en ligne (plus de 12 000 références), ainsi que le catalogue des périodiques de nombreuses autres sociétés savantes.
L'index des articles parus depuis 1874 est disponible en ligne (Mémoire du Périgord).
Le siège de la Société historique et archéologique du Périgord
En 1925, l’anatomiste et anthropologue Léo Testut a légué à la Société historique et archéologique du Périgord des fonds, du matériel archéologique et un dolmen. Ce legs important a permis à l'association de donner un essor à ses publications et à son Bulletin trimestriel, mais surtout d'acquérir, en , l'hôtel de Fayolle (18 rue du Plantier à Périgueux) pour y abriter bibliothèque, documents, iconothèque, et y tenir ses réunions jusqu'en 2018[19]. L'immeuble principal a été vendu en 2019. De nouveaux locaux plus fonctionnels — inaugurés le 21 septembre 2019 — ont été aménagés à la même adresse et les réunions se tiennent désormais à la médiathèque Pierre-Fanlac de Périgueux.
Le dolmen de Blanc (Nojals-et-Clotte) appartient toujours à la Société qui entretient la tombe du Dr Testut au cimetière de Beaumont-du-Périgord.
Sceau et devise de la société
Sur le sceau de la société on lit : Acta majorum serva (« garde le souvenir des actions des ancêtres »). Au-dessous est allumée une lampe à tige de suspension, c'est le « chaley », la lampe du travailleur des campagnes du Périgord, et en dessous : lumine caleat veritas (« que la lumière réchauffe la vérité »).
Notes et références
↑(fr) Charlotte Leroy, Le Périgord au temps des mammouths : mise en histoire et en patrimoine d’une nouvelle discipline (1828-1905), Limoges, Université de Limoges, , 195 p. (lire en ligne)
↑Jean Secret, « Compte-rendu... », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, , p. 188
↑Eugène Massouble, « Séance d'installation du 27 mai 1874 », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1874, tome 1, p. 23 (lire en ligne)
↑« Règlement intérieur », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1908, tome 35, p. 9 (lire en ligne)
↑Joëlle Chevé, « Noblesse et généalogie en Périgord », dans Mémoire de la Dordogne, juin 1994, no 4, p. 24 (lire en ligne)
↑« Achat de l'hôtel de Fayolle », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1936, tome 63, p. 88 (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Périgueux, Éditions de la Lauze, , 601 p. (ISBN2-912032-50-4), p. 534-535
Édouard Galy, Catalogue du musée archéologique du département de la Dordogne, Imprimerie Dupont et Cie, Périgueux, 1862 (lire en ligne)
Noël Becquart, « Répertoire des collections de la Société historique et archéologique du Périgord déposées aux Archives de la Dordogne », p. 82-126, 253-255 (lire en ligne)
« Compte-rendu de la journée du » (centenaire de la S.H.A.P.), dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1974, tome 101, 3e livraison, p. 183-198(lire en ligne)
Jeannine Rousset, Pierre Besse, Michel Roy et Chantal Tanet, « Un siècle et demi de collecte : petite histoire des fonds documentaires de la SHAP (bibliothèque, iconothèque) », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 107-118
Hervé Gaillard, « L'archéologie au prisme de la SHAP », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 119-128
Claude-Henri Piraud, « Le Bulletin, miroir de la société savante », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 129-134
Pierre Besse, « La SHAP, du papier au numérique ... », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 135-138
Guy Penaud, « Les personnalités de la SHAP », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 139-144
Gérard Fayolle, « Souvenirs d'un ancien président de la SHAP », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 161-166
Brigitte Delluc, « Souvenirs ... », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 151, no 2 « 1874-2024 Sur les chemins du Périgord depuis 150 ans », , p. 167-178