Moro est également pilote d'hélicoptère expérimenté[10]. En , Moro, aidé de deux autres sauveteurs, a effectué la plus haute opération de sauvetage par hélitreuillage, sur le Lhotse, à 7 800 mètres d'altitude[11],[12]. Depuis le , il détient aussi le record d'altitude pour le vol d'un hélicoptère à turbomoteur (6 705 mètres)[13].
Biographie
Né à Bergame (Italie), dans une famille de classe moyenne, il grandit dans le district de Valtesse en étant fortement encouragé par son père dans sa passion pour la haute-montagne. Son père était un alpiniste et un motard de haut niveau ce qui créa un environnement dynamique autour de lui. À 13 ans, il commence par gravir le Pizzo della Presolana
et d'autres massifs des Alpes Bergamasques tout en poursuivant ses études jusqu'à réussir son diplôme à l'université.
Simone Moro débute l'alpinisme dans la Chaîne des Grigne près de sa ville natale, et dans les Dolomites. Son père était sa principale source d'inspiration et de motivation, suivi par Alberto Cosonni et Bruno Tassi. À cette époque, il est surtout attiré par l'escalade, une activité qui ne le quittera jamais. En 1992, il prend part à sa première expédition à l'Everest. Un an plus tard, Moro gravit l'Aconcagua, réalisant la première ascension hivernale de ce sommet. Poursuivant sa carrière, il tente un grand nombre d'ascensions parmi lesquelles le Cerro Mirador et le Makalu en 1993; le Shisha Pangma et le Lhotse en 1994, le Kangchenjunga en 1995. En 1996 Moro escalade la face ouest du Fitz Roy (3 341 m en Patagonie) en 25 heures de la base au sommet de la paroi. La même année, il atteint le sommet Sud du Shisha Pangma (8 008 m) sans oxygène en 27 heures puis réalise une descente à ski à partir de 7 100 mètres. En 1997, il réussit l'ascension du Lhotse. Pendant l'hiver 1997, durant sa tentative de gravir la face Sud de l'Annapurna, ses compagnons de cordées Anatoli Boukreev et Dimitri Sobolev disparaissent dans une avalanche. Il retourne à l'Everest en 1998; puis réussit l'ascension de quatre sommets : le Pic Lénine (7 134 m), le Pic Korjenevskoï (7 105 m), le Pic Ismail Somoni (7 495 m, anciennement connu sous le nom de Pic du Communisme), le Pic Khan Tengri (7 010 m) avec le jeune guide kazakh Denis Urubko ; et réussit avec lui l'ascension de l'Everest en 2000[14] et la première hivernale du Marble Wall en 2001.
En , Moro, accompagné d'Ueli Steck et Jonathan Griffith, a été impliqué dans une bagarre avec un groupe de Sherpas. Cet incident a eu un retentissement international[20],[21],[22],[23],[24].
En , Moro et Lunger tentent le Manaslu. Ils n'atteindront pas le camp 1[25].
En Moro achève la première ascension hivernale du Nanga Parbat avec Alex Txikon et Muhammad Ali Sadpara[1]. Il avait déjà tenté trois fois en 2012, 2013 avec Urubko, 2014 avec Goettler.
En , Moro et Lunger tentent la traversée du Kangchenjunga[26] ; sans succès[27].
En , Simone Moro, accompagné par Tamara Lunger, explore les confins de la Sibérie, plus précisément la Yakoutie ou république de Sakha, une des régions les plus froides de la planète. Ils réalisent l'ascension du pic Pobeda, point culminant du massif de Chersky à 3 003 mètres d'altitude. Le Russe Oleg Sayfulin, grand connaisseur de la région, faisait également partie de l'expédition mais n'est pas allé au sommet[28].
En , Moro et un sherpa, Pemba Gelje Sherpa, tentent le Manaslu une nouvelle fois en hiver, mais sont repoussés par la neige[29].
En , Moro accompagné de Lunger tente la traversée du Gasherbrum II et I en hiver. L'expédition tourne court avant le camp. Moro chute dans une crevasse, heureusement sans gravité[30].
↑Montagnes, « Fin de l'aventure au Manaslu pour Simone Moro », sur Montagnes Magazine : actu montagne, Himalaya et test de matériel d’alpinisme, ski rando et de randonnée (consulté le )