La saison 1918-1919 est la deuxième saison de la Ligue nationale de hockey. Chacune des trois équipes de la LNH dispute dix-huit rencontres au cours de la saison et à la fin, les Canadiens de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa remportent les deux parties de la saison. Les Canadiens remportent la finale de la LNH puis jouent par la suite la Coupe Stanley mais cette dernière n'est pas donnée en raison d'une pandémie de grippe.
Saison régulière
Contexte
Vingt parties sont prévues pour chaque équipe en saison régulière mais la deuxième moitié de la saison est raccourcie à huit matchs puisque les Arenas de Toronto sont contraints de suspendre leurs opérations à la suite de difficultés financières[1]. Avec seulement deux équipes, la ligue décide de présenter une série au meilleur des sept matchs[Note 1] pour déclarer quel est le champion de la LNH opposé à celui de l’Association de hockey de la Côte du Pacifique pour la Coupe Stanley[1].
Grandes dates
Le lancement de la saison a lieu le par une rencontre entre les Canadiens de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa ; ces derniers l'emportent sur le score de 5-2[2]. Une semaine plus tard, Georges Vézina, gardien de buts des Canadiens de Montréal, réalise un arrêt contre les Maple Leafs de Toronto ; son coéquipier Édouard Lalonde récupère le palet et inscrit un but. Vézina est crédité de la passe décisive et il devient le premier gardien de la LNH à être crédité d'une aide[3]. À la fin de la première phase de la saison, les Canadiens sont premiers avec une fiche de sept victoires pour trois défaites[1].
Le , les Sénateurs s'imposent 7-0 contre les Canadiens et à cette occasion, la jeune recrue[Note 2] d'Ottawa et futur membre du temple de la renommée, Harry « Punch » Broadbent inscrit le premier but de sa carrière ; à cette occasion, Clint Benedict le portier d'Ottawa réalise son second blanchissage[Note 3] de la saison, un record dans la LNH[3].
Le dernier match de la saison est joué le et Benedict finit meilleur gardien de la saison avec une moyenne de 2,94 buts accordés par rencontres ; la saison d'avant, il était un des moins bon gardien de la ligue avec 5,18 buts par match[3],[4]. Deux jours avant, Cy Denneny inscrit le cinquante-deuxième but de sa carrière pour devenir le meilleur buteur de la LNH depuis les débuts de la ligue[3].
La saison étant divisée en deux parties, un classement est établi à l'issue de ces deux parties de saisons. Les deux équipes finissant en tête de ces deux classements se rencontrent en finale de la LNH. Si la même équipe remporte les deux parties de la saison, elle accède directement en finale de la Coupe Stanley – ce fut le cas par la suite des Sénateurs d'Ottawa en 1919-2020.
Édouard Lalonde termine le meilleur buteur de la saison à égalité avec Odie Cleghorn mais avec quatre passes décisives de plus, il est le meilleur pointeur de la saison[6].
Ce tableau reprend l'ensemble des gardiens de but ayant évolué au cours de la saison pour une des équipes de la LNH. La liste des joueurs est donnée sans aucun classement particulier autre que l'ordre alphabétique.
Une série au meilleur des sept matchs a lieu pour décider du vainqueur de la LNH qui doit affronter les Metropolitans de Seattle, champions de l'Association de hockey de la Côte du Pacifique, pour le gain de la Coupe Stanley. Les Canadiens de Montréal affrontent le Club de hockey d'Ottawa et ils remportent le trophée O'Brien en cinq matchs (4-1).
Pitre — 2 min 25 s - - O. Cleghorn (McDonald) — 25 min 5 s O. Cleghorn (McDonald) — 28 min 35 s Lalonde (Malone) — 39 min 10 s - Lalonde (O. Cleghorn) — 41 min 35 s - Malone (Berlinguette) — 54 min 25 s Malone — 54 min 30 s Lalonde (Malone) — 55 min 5 s
Lalonde (Pitre) — 4 min 10 s - Malone (Lalonde) — 34 min 10 s Corbeau (Berlinquette) — 41 min 40 s - O. Cleghorn (McDonald) — 50 min
1-0 1-1 2-1 3-1 3-2 4-2
- Cameron — 22 min 10 s - - S. Cleghorn — 45 min 10 s -
Arbitrage : Harry Hyland Jack Marshall
Vézina
Gardiens
Benedict
12 min
Pénalités
12 min
Finale de la Coupe Stanley
Après cinq parties, la série est à égalité 2-2 avec un match nul. Le dernier match a eu lieu le [12]. La sixième rencontre est prévue pour le mais la pandémie de grippe espagnole force l'annulation de la série car plusieurs joueurs sont affectés[3]. Quatre jours plus tard, un joueur des Canadiens, Joe Hall, meurt de cette épidémie[13].
Murray (Rickey) — 4 min 51 s Foyston — 11 min 34 s Murray (Wilson) — 25 min 58 s Foyston (R. McDonald) — 29 min 55 s Walker — 36 min 38 s Foyston — 40 min 43 s R. McDonald (Rickey) — 55 min 27 s
Foyston — 1 min 3 s Foyston — 7 min 41 s Wilson (Foyston) — 15 min 54 s Foyston (Wilson) — 18 min 36 s - - Foyston — 52 min 39 s Murray (Wilson) — 52 min 51 s Rickey — 54 min 57 s
1-0 2-0 3-0 4-0 4-1 4-2 5-2 6-2 7-2
- - - - O. Cleghorn (Pitre) — 43 min 21 s Berlinquette (Pitre) — 52 min 34 s - - -
- - - Cleghorn (Coutu) — 44 min Lalonde (Berlinquette) — 45 min 4 s Lalonde — 56 min 8 s J. McDonald — 75 min 53 s
0-1 0-2 0-3 1-3 2-3 3-3 4-3
Foyston — 5 min 40 s Walker — 13 min 2 s Walker — 21 min 18 s - - - -
Arbitrage : Frederick Ion
Vézina
Gardiens
Holmes
3 min
Pénalités
3 min
Notes et références
Notes
↑Une « série au meilleur des sept matchs » est une série éliminatoire qui nécessite de remporter quatre des sept rencontres pour gagner la série.
↑Le terme « recrue » désigne un joueur dans sa première saison professionnelle, le terme anglais utilisé est celui de « rookie ».
↑Un gardien de but effectue un « blanchissage » quand il réussit à ne concéder aucun but durant tout le match. Il faut également qu'il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué.
Lance Hornby, Les grands moments du Hockey, Modus Vivendy, (ISBN2-89523-337-3)
(en) Morey Holzman et Joseph Nieforth, Deceptions and Doublecross : How the NHL Conquered Hockey, Dundurn Press, , 392 p. (ISBN978-1-55002-413-5, lire en ligne)