Willelmus de Luato 1190-1214[3]; S. Christophorus de Luato 1421[4] ; St Christophle du Laurt 1433[4] ; de Luando 1551[4].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Luat[5].
Histoire
Il y a plusieurs siècles, la commune était couverte par la forêt de Charnie. Au début, c’était un bourg de quelques maisons appelées « luart » ou « louart ». Il se situait dans les buttes de la Grande Haie, sur la route de la Planche Marguerite. Le vieux village de Louart aurait disparu en 1087 incendié par les troupes normandes. C’est en 1218 que le nouveau bourg fut érigé en paroisse à l’emplacement actuel et s’appela Saint-Christophe au nom duquel on ajouta « du Louard » devenu par la suite « du Luat ».
Au XIVe siècle, la guerre de Cent Ans commence, des murailles sont édifiées à la Chesnelière et à Morand. Au sud de l’église, à l’emplacement de l’école des garçons se trouvait un château, il fut démoli en 1840.
Le château de Montecler qui date du XVIIe a été construit en partie sur la commune de Saint-Christophe-du-Luat, l’autre partie sur celle de Châtres-la-Forêt.
À la Chesnelière, il reste, d’un ancien château, l’entrée avec deux petites tours, des meurtrières et des créneaux. Le portail est classé monument historique.
À la Prézais, il existe un château du XVIe et du XVIIe siècle. Maintenant, il sert de communs à la ferme.
Autour de l’église d’origine romane, se trouvait un cimetière ancien, il fut abandonné vers 1785. Une maison près de ce cimetière, datant du XVIe siècle, servit de presbytère jusqu’au XVIIIe siècle et elle eut le titre de « Prieuré ». Une maison pour les lépreux existait du côté des Roussières.
Le , la commune — tout comme celle de Châtres-la-Forêt — est absorbée par Évron qui devient une commune nouvelle à la suite d'un arrêté préfectoral du [1].
Économie
Quatre grandes ressources principales : le lin, le fer, la chaux et les moulins. Au XVe siècle, on cultivait le lin et le chanvre, les toiles de la région d’Evron étaient très réputées. Plus de la moitié de la population travaillait le lin au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, cette industrie déclina et on cultiva les céréales.
Au XVIIe siècle, une nouvelle industrie apparaît : le fer qui laissa de nombreuses traces dans la commune. La Grue, la Lucazière, la Touzelière, la Héraudière… sont d’anciennes exploitations de minerai de fer appelées « minières », maintenant remplies d’eau. Le transport s’effectuait à dos de cheval. Vers 1860, ces activités ont cessé de fonctionner.
Parallèlement à l’industrie du fer, celle de la chaux, Saint-Christophe se trouve sur une bande calcaire qui traverse la Mayenne. Dès le XVIIe siècle, des fours à chaux apparaissent. Mais c’est au XIXe siècle que la commune connut un essor fulgurant grâce à l’industrie des fours à chaux. Il s'en monta à la Boissière, à Rouessé, à la Roussière et à la Prézais. Les nombreux « chaussurmiers » produisaient 38 400 hectolitres en 1840.
Une voie nouvelle fut ouverte reliant en ligne droite le bas-bourg à la Boissière : c’est l’actuelle rue creuse faite en 1847. Le travail de la chaux était assez irrégulier. La demande ralentit sans cesse et les fours durent s’éteindre.
Par ailleurs cinq moulins à eau existaient sur la commune. Ils se trouvaient aux Plantes, à la Cour, à la Motte, au Haut Bois, au Millière. À la Boissière, un moulin à vent fonctionnait encore en 1840.
Toutes les industries disparurent les unes après les autres et la commune est pratiquement devenue rurale et vivant de l’élevage.
En 2021, la commune comptait 795 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Saint-Christophe-du-Luat[7]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑ a et bFrédéric Veaux, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle d'Évron », Recueil des actes administratifs n°53-2018-105, , p. 11-14 (lire en ligne [PDF]).
↑Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 412
↑Chartularium insignis ecclesiae cenomanensis: quod dicitur Liber Albus capituli (1869), p. 34.
↑ ab et cBESZARD (Lucien) Etude sur l’origine des noms de lieux habités du Maine (1910), p. 161.