Sabine Wespieser fonde sa maison en 2001, après son départ des éditions Actes Sud, qu'elle avait intégrées en 1987[2]. Elle souhaite retrouver une petite structure qui lui permette de suivre les textes édités le plus loin possible, et de suivre et accompagner les écrivains. Elle se limite donc à publier une dizaine de titres par an[3],[4]. Cependant, elle choisit de se faire diffuser par Sodis puis par Volumen afin d'assurer aux auteurs qui la suivent depuis Actes Sud la même visibilité nationale.
Outre le nombre limité de titres publiés chaque année, Sabine Wespieser s'attache à publier une vaste palette d'auteurs venus d'horizons variés : « Je tiens beaucoup à publier de la littérature étrangère d'horizons très divers. C'est une manière de donner du sens et de l'oxygène. Avec les livres, il s'agit d'ouvrir des fenêtres[2]. »
En 2003, la maison connaît son premier succès avec Chimères de Nuala O'Faolain, qui se vend à 15 000 exemplaires. En 2007, la sélection du roman de Michèle Lesbre, Le Canapé rouge, pour le prix Goncourt — et qui devient finaliste —, confirme la renommée que gagne la maison. Le , le romanBain de lune, de Yanick Lahens, remporte le prix Femina.
Sabine Wespieser a choisi de ne pas avoir de collections car, affirme-t-elle, les livres qu'elle édite sont ceux qui lui plaisent : les diviser n'aurait pas de sens.
En outre, tous les livres présentent le même format, proche du carré : 14 × 18 cm. Ils ont la hauteur d'un format poche (qui mesure 10 × 18 cm), mais sont légèrement plus larges. C'est un parti pris qui s'oppose au format d'Actes-Sud (des livres plus hauts et plus étroits).
Le choix de la couverture s'inspire des grandes collections littéraires comme la collection Blanche de Gallimard, ou les éditions de Minuit : absence d'illustration et bordure autour de la page. Cependant, le cartouche coloré avec le nom de l'éditeur brise en partie le classicisme de la couverture.