Membre des forces paramilitaires Basij durant la guerre Iran-Irak (1980-1988), pour laquelle il interrompt ses études, il perd la jambe droite au combat en 1987[2],[4]. Après la guerre, il obtient un doctorat en sciences politiques à l'université Imam Sadegh(en) à Téhéran ; sa thèse porte sur « la politique étrangère du prophète Mahomet »[5],[4]. Il enseigne ensuite cette matière (la « diplomatie du prophète ») à cette même université, fondée « par la mouvance ultraconservatrice pour former les futurs cadres du régime »[4].
Nommé vice-ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Mohammad Khatami en 1997, il est chargé des relations avec les Amériques[5]. En 2001, il est nommé directeur général du bureau des affaires courantes du Guide suprême l'Ayatollah Ali Khamenei[6],[4]. Lorsque Mahmoud Ahmadinejad remporte l'élection présidentielle de 2005, Saïd Jalili devient son conseiller et son vice-ministre des Affaires étrangères, chargé des relations avec l'Europe et les Amériques[6],[5].
Le Conseil des gardiens de la Constitution l'autorise à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2013 ; il est le candidat du Front pour la stabilité de la révolution islamique[1]. « Très proche » d'Ali Khamenei, il est dépeint par les médias iraniens comme un intellectuel pieux et conservateur, menant une « vie simple »[2]. « Connu pour sa position ferme dans les discussions avec les grandes puissances »[7], il est « partisan d'une politique étrangère agressive »[8]. Pour l'élection, il est « le candidat idéal de la mouvance dite "principaliste", une association souple de religieux et de militaires attachés à l'autorité absolue du Guide »[4].
Élection présidentielle de 2021
En 2021, Saïd Jalili est à nouveau candidat à l'élection présidentielle[9],[3]. Concernant le dossier du nucléaire iranien, il affirme notamment « la négociation n’est pas le seul moyen. Il faut pousser l’ennemi à supplier. Il y a un moyen et un plan pour le faire », tout en confirmant : « Je ne suis pas contre les négociations du tout, mais je pense que nous ne devrions pas mettre tous nos œufs dans le même panier »[10],[11]. Lors du troisième et dernier débat avant l'élection présidentielle, il se prononce en faveur d'une implémentation pure de l'Islam durant les 4 prochaines années[10],[12].