La variabilité de S Coronae Borealis a été découverte par l'astronome amateur allemand Karl Ludwig Hencke en 1860[11]. Elle fut classée comme étoile variable à longue période lorsque d'autres objets similaires furent découverts[12], et ensuite comme variable de type Mira[2]. La plage de variation maximale est entre les magnitudes 5,8 et 14,1 bien que luminosité des maxima et minima individuels puissent varier. La période de 360 jours est très répétable[13].
Propriétés
S Coronae Borealis est une géante rouge froide sur la branche asymptotique des géantes (AGB). Elle pulse, ce qui fait varier son rayon et sa température. Un calcul a trouvé une variation de température entre 2350 K et 2600 K[8], alors qu'un calcul plus moderne donne une température de 2864 K[7]. De même, un calcul du rayon variable donne 537 à 664 R☉[8] alors qu'un calcul moderne du rayon donne 308 R☉[7]. La magnitude bolométrique varie beaucoup moins que la magnitude apparente visuelle et sa luminosité est estimée à 5 623 L☉[7]. Sa parallaxe a été mesurée par interférométrie à très longue base (VLBI), donnant une valeur de 2,39 ± 0,17 millisecondes d'arc, ce qui conduit à une distance de 1300 ± 100 années-lumière[5].
Les masses des étoiles AGB sont mal connues et ne peuvent être calculées à partir de leurs propriétés physiques, mais elles peuvent être estimées à l'aide de l'astérosismologie. Les pulsations de S Coronae Borealis conduisent à une masse estimée à 1,34 fois celle du Soleil[7].
↑(en) John H. Bieging, Gary D. Schmidt, Paul S. Smith et Benjamin D. Oppenheimer, « Optical Spectropolarimetry of Asymptotic Giant Branch and Post–Asymptotic Giant Branch Stars », The Astrophysical Journal, vol. 639, no 2, , p. 1053 (DOI10.1086/499772, Bibcode2006ApJ...639.1053B)
↑ abc et d(en) G. Wallerstein, « Are long-period variables really pulsating », Journal of the Royal Astronomical Society of Canada, vol. 71, , p. 298 (Bibcode1977JRASC..71..298W)
↑(en) Tammy Plotner et Ken Vogt, The Night Sky Companion : A Yearly Guide to Sky-Watching 2009, Springer Science & Business Media, coll. « The Patrick Moore Practical Astronomy Series », , 418 p. (ISBN978-0-387-79509-6 et 0-387-79509-X, lire en ligne), p. 194
↑(en) Leon Campbell, « Maxima and minima of two hundred and seventy-two long period variable stars during the years 1900 – 1920 », Annals of Harvard College Observatory, vol. 79, , p. 87 (Bibcode1926AnHar..79...87C)
↑(en) W. D. Cotton, B. Mennesson, P. J. Diamond, G. Perrin, V Coudé Du Foresto, G. Chagnon, H. J. Van Langevelde, S. Ridgway, R. Waters, W. Vlemmings, S. Morel, W. Traub, N. Carleton et M. Lacasse, « VLBA observations of SiO masers towards Mira variable stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 414, , p. 275 (DOI10.1051/0004-6361:20031597, Bibcode2004A&A...414..275C)