Le barrage de Notre-Dame-de-Commiers construit en 1963 détourne la majorité du débit de la rivière en laissant un débit réservé de 3 m3 s−1 alors qu'il faudrait au moins 5,5 m3 s−1 pour rétablir la continuité hydraulique[2]. Dans le cadre du SAGE du Drac et de la Romanche, il a été décidé de prendre en compte ce problème par l'intermédiaire de la création d'une réserve naturelle régionale.
La gestion des ouvrages hydroélectriques par EDF implique des lâchers d'eau qui font augmenter rapidement le débit du Drac. L'un de ces lâchers est à l'origine de la noyade de sept personnes — six enfants et un adulte accompagnateur — lors d'une sortie scolaire à Saint-Georges-de-Commiers le [3]. La classe de CE1 d'une école de Grenoble était venue sur les lieux pour observer les castors dans les bancs de gravier de ce qui deviendra la réserve naturelle[3].
Écologie (biodiversité, intérêt écopaysager…)
À l'arrivée dans la réserve naturelle, la vallée du Drac s'élargit en une plaine alluviale qui contribue à alimenter la nappe phréatique alimentant Grenoble en eau. Ce site permet à la rivière de divaguer et génère des habitats riverains (bancs de gravier, grèves, terrasses, ripisylve, boisements) d'un grand intérêt écologique malgré leur proximité avec des centres urbains ou industriels importants.
Pour des raisons de sécurité liées au fonctionnement du barrage, l'accès au lit majeur du Drac est strictement interdit depuis 1997 par arrêté préfectoral[4].
Outils et statut juridique
La réserve naturelle a été créée par une délibération du . Elle est intégrée au SAGE du Drac et de la Romanche.
La réserve naturelle fait également partie de la ZNIEFF de type 1 n°38240001 « Basse vallée du Drac ».
Notes et références
↑ abcde et fMuséum national d'Histoire naturelle, « Isles du Drac (FR9300065) », sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003+ (consulté le )
↑ a et b« Drame des enfants du Drac : le 4 décembre 1995, sept morts lors du lâcher d'eau d'un barrage EDF en Isère », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )