Le traité est rejeté par 50,72 % des suffrages exprimés. Il conduit le gouvernement à négocier plusieurs options de retrait dans les domaines régaliens, conduisant l'année suivante à un vote en faveur du traité lors d'un second référendum.
Contexte
Le référendum fait suite à l'adoption du traité par le Parlement danois en , par 125 voix contre 25[1]. Dans le cas de lois statuant sur le transfert des pouvoirs nationaux à des autorités supranationales, la constitution danoise impose une consultation populaire si le projet ne parvient pas à réunir la majorité qualifiée des cinq sixième des membres du Folketing, soit en 1992 un total de 150 voix sur 180[1]. Une telle majorité n'ayant pas été atteinte, un référendum est requis[2].
Pour qu'un résultat rejetant la proposition soit officiellement valide, les voix contre doivent atteindre la majorité absolue des suffrages exprimés, ainsi qu'au moins 30 % du total des électeurs inscrits sur les listes électorales[2],[3].
Le traité de Maastricht est rejeté par 50,72 % des suffrages exprimés, et 41,73 % des électeurs, franchissant ainsi le quorum exigé[1]. Le résultat donne lieu au sommet et aux accords d'Édimbourg, qui définissent des options de retrait pour le Danemark au traité de Maastricht dans plusieurs domaines régaliens comme la justice, la police, et la défense ainsi que sur l'Euro. L'année suivante, un deuxième référendum voit la population voter pour le traité et l'entrée du Danemark dans l'Union européenne.