Le Multipartisme était accepté que pour les partis politiques faisant allégeances au Président de la République.
En , l’Assemblée législative haïtienne adopta à l’unanimité une nouvelle loi exigeant que chaque parti politique reconnaisse le président à vie, Jean-Claude Duvalier, comme l’arbitre suprême de la nation.
La réforme constitutionnelle fut ratifiée par une majorité de 99,98 %. Les États-Unis furent impressionnés. À l’occasion de la fête nationale des États-Unis, le , l’ambassadeur américain fit savoir à ses hôtes que c’était "un pas en avant encourageant". L’administration américaine de Ronald Reagan assura au Congrès que "l’évolution démocratique" progressait[1].
L’émission "Garanti la lwa" de Radio Soleil dénonça le manque de démocratie avec humour. Le directeur de la radio fut expulsé d'Haïti ainsi que trois autres prêtres étrangers.
Cette élection a été largement considérée comme une imposture électorale et anti-démocratique. Elle suscita une vague d'indignation nationale et internationale. Cette mascarade électorale entraîna un large mécontentement populaire et une révolte générale. Le , l’armée et la milice des Tontons macoutes tirèrent et tuèrent plusieurs personnes, notamment des lycéens, aux Gonaïves. Le , Radio Soleil fut fermée[2].
Quelques mois plus tard, en février 1986, face à l'explosion populaire, Jean-Claude Duvalier s'enfuyait à bord d'un avion militaire américain à destination de la France, sa nouvelle terre d'exil, avec une partie du trésor financier d'Haïti transférée sur des comptes en Suisse[3].