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La rue des Frères (en alsacien : Bruederhofgass) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Centre. Orientée d'ouest en est[1], elle part de l'arrière de la cathédrale Notre-Dame, au carrefour avec le no 31 de la rue du Dôme, et rejoint la place Saint-Étienne[2], après avoir laissé l'impasse de la Bière, la rue du Tonnelet-Rouge et la rue du Faisan au nord, et la rue des Écrivains, la place du Marché-Gayot et la rue des Sœurs au sud de cet axe.
La rue a connu différentes dénominations, en latin, en allemand ou en français : Strata publica versus curiam fratrum (1259), Rinckendorfsgasse (1301), Beim Bruderhof (du XIVe au XVIe siècle), Grosse Pfaffengasse (1580), rue des Jésuites (1748, 1762), rue des Frères (1792), rue de Voltaire (1794), Bruderhof Gasse (1817), Bruderhofgasse (1872, 1940), rue des Frères (1918, 1945[2]).
Elle doit son nom d'origine au Bruderhof, le vaste enclos attenant à la cathédrale où les chanoines vivaient en communauté jusqu'au XIIIe siècle[3].
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[4]. C'est le cas de la Bruederhofgass.
Au début des années 1950, des fouilles archéologiques menées dans le voisinage de la place de la Cathédrale, et notamment dans la rue des Frères, confirment l'hypothèse qu'il y avait une place des sanctuaires gallo-romains à l'emplacement actuel de la cathédrale[5].
Des investigations sur le site fortifié d'Argentoratum durant l'Antiquité tardive ont permis la découverte de vestiges dans la rue des Frères, notamment des stèles, en particulier le fragment d'une stèle de Mercure portant un petit personnage sur le bras, dont la date est estimée vers le début du IIe siècle. La pièce est conservée au musée archéologique de Strasbourg[6].
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