La ruelle porte successivement les dénominations suivantes, en allemand ou en français : Stenkegesselin (1394), Stankgesselin (1476), Gestankgässlin (1580), Trachengässel (1652), Standgasse (1756, 1918, 1940), rue de l'Étal (1786, 1823, 1921), Caffeegässel (1793), petite rue du Café (1800), puis, à nouveau, rue de l'Étal après 1945[1].
Les premières appellations (Stenk, Stank) font référence à une odeur (bonne ou mauvaise), dont la corruption ultérieure pourrait avoir donné Stand, traduit en français par « étal[1] ».
À partir de 1995, des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité lorsque les noms de rue traditionnels étaient encore en usage dans le parler strasbourgeois[2]. La place est ainsi sous-titrée Standgässel.
Histoire
La ruelle est longtemps décrite comme étroite, sombre et tortueuse, voire malodorante selon les chroniqueurs du XVIIe siècle. Elle contournait à l'arrière le poêle[3] de la Mauresse[4].
En 1890 Adolphe Seyboth observe que les maisons bordant la rue sont en général fort anciennes : les nos 7, 9 et 11 portent les dates 1666, 1597 et 1695[5].
Plusieurs maisons sont endommagées ou entièrement détruites lors des bombardements aériens de 1944[6].
Bâtiments remarquables
Seul vestige ancien, il subsiste une porte surmontée du millésime 1695[1].
Le peintre Sébastien Stoskopff habitait en 1649, et probablement depuis son mariage ou même depuis son retour à Strasbourg en 1641, au no 13 de la rue de l'Étal[7].
Notes et références
↑ abc et dMaurice Moszberger (dir.), « Étal (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 76 (ISBN9782845741393)
↑ Marie-Caroline Heck, Sylvia Böhmer, Sébastien Stoskopff, 1597-1657 : un maître de la nature morte, Musées de Strasbourg, 1997, p. 44 (ISBN9782711835454)
Maurice Moszberger (dir.), « Étal (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 76 (ISBN9782845741393)
(de) Adolphe Seyboth, « Standgasse. Rue de l'Étal », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 134-135
Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 518