Cette rue est ouverte en 1844, sur une partie du clos Saint-Lazare, puis prolongée par décret du .
Décret du 19 novembre 1855
« Napoléon, etc., Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'intérieur ; Vu le plan des alignements projetés pour les abords de la gare du chemin de fer du Nord et de l'hôpital Lariboisière, ainsi que pour l'ouverture partielle d'un nouveau boulevard dit : du Nord, à Paris ; Les délibérations de la commission municipale en date des 6 juillet et 14 septembre 1855, tendant à faire déclarer ce projet d'utilité publique ; Les pièces de l'enquête ; L'avis du préfet de la Seine ; Les lois des 16 septembre 1807, 3 mai 1841 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 ; Le décret du 26 mars 1852 relatif aux rues de Paris ; La section de l'intérieur de notre Conseil d’État entendue, avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1 : Sont déclarés d'utilité publique, suivant les alignements indiqués par des traits noirs avec liserés bleus sur le plan ci-annexé :
4° La suppression de la partie de la rue de Saint-Quentin comprise entre la rue de Chabrol et le rue du Nord, et l'élargissement à 30 mètres de la partie qui y fait suite jusqu'à la dite place ;
8° L'élargissement à 20 mètres de la rue Ambroise-Paré et le prolongement de cette voie, à gauche, jusqu'au rue du Nord à droite jusqu'à la nouvelle rue de Bouvines[2] ;
9° L'ouverture d'une rue de 16 mètres de largeur, partant de la rue Ambroise-Paré, à l'extrémité de la nouvelle rue de Bouvines[2], traversant la place du Nord et aboutissant à la rue du Faubourg-Poissonnière ;
10° Le prolongement de la rue de Belzunce jusqu'à la nouvelle rue décrite dans l'article précédent[2]. En conséquence, le préfet de la Seine est autorisé à acquérir les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation est nécessaire, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, par voie d'expropriation, conformément à la loi du 3 mai 1841.
C'est dans la rue Ambroise-Paré, près de la gare du Nord, que se trouve l'un des principaux lieux de vente de la drogue dure de la capitale. L'endroit, très passant grâce à la présence de l'hôpital Lariboisière, ne manque pas d'atouts pour les consommateurs. Située à proximité immédiate de la première gare d'Europe et des quartiers de Barbès et de la Goutte-d'Or, la rue comprend des entrées dans des parkings souterrains et des toilettes publiques : autant d'endroits où les usagers peuvent faire leurs injections à l'abri des regards[3].