HQRM - Portsmouth « 40 Commando » - Taunton « 42 Commando » - Plymouth « 45 Commando » - Arbroath Groupe de protection pour la Flotte - HMNB Clyde Régiment commando pour la logistique - Chivenor 1 Groupe d'assaut - Poole Centre d'entrainement des commandos - Lympstone
Surnom
The Royals, HM Jollies, Bootnecks, The Royal Machines
Le corps des Royal Marines britanniques, fort de plus de 7 800 hommes, est l'une des composantes de la Royal Navy.
Les officiers des Marines ne sont pas formés à l’École navale de Dartmouth. Ils sont recrutés par la voie directe et suivent une formation spécifique. Les officiers, sous-officiers et hommes du rang portent un uniforme différent des marins et ils arborent les grades de l’Armée de terre britannique (la British Army).
Le Royaume-Uni n'aligne plus au début du XXIe siècle qu'une force d'infanterie de marine relativement réduite, constituée d'une unique brigade, connue sous le nom de « 3 Commando Brigade », et d'unités de forces spéciales, l'ensemble représentant environ 7 800 hommes en tout. Les Royal Marines sont (avec la 6e brigade légère blindée française et la 9e BIMa des Troupes de Marinefrançaises) la seule force navale européenne capable de conduire des opérations amphibies.
Historique
Du XVIIe au XIXe siècle
L'origine de ce type d’unité remonte à 1664 avec la création du « Duke of York an Albany's Maritime Regiment of Foot », rebaptisé ensuite plus simplement « Admiral’s Regiment » pour « régiment du Lord grand amiral », et enfin corps des Royal Marines (RM). L’appellation actuelle date ainsi de 1802.
La devise du corps « Per Mare Per Terram » (« Par la Mer Par la Terre ») date de 1785.
Embarqués sur les navires de « Sa Gracieuse Majesté » et chargés au quotidien de la police et de la sécurité à bord (garde à la porte des quartiers du commandant, à la soute aux poudres, à la coupée lors des escales), les Royal Marines ont participé aux plus importantes batailles et campagnes de la Grande-Bretagne puis du Royaume-Uni : Gibraltar (1704), Belle-Isle (1761), bataille de Trafalgar (1805), Soudan (1898), seconde guerre des Boers (1899-1902), la révolte des Boxers (1900), etc.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle les Royal Marines embarqués sur les unités de la Royal Navy étaient en relativement petit nombre et étaient donc commandés (suivant leur nombre) par un sergent, un lieutenant ou, au mieux, un capitaine. Le grade de 'colonel des Royal Marines' (purement honorifique mais assorti de sa solde) était attribué, à titre de récompense, aux officiers méritants du grade de 'capitaine de vaisseau' pour leur offrir une plus grande aisance financière en attendant leur éventuelle nomination au grade d'Amiral (qui n'avait lieu que par libération d'un poste).
Ainsi, durant la guerre de Corée, les bérets verts du Commando 41, rattachés à la 1re division des Marines américaine, s'illustrent à Chosin en rompant l'encerclement des « volontaires » chinois de l'Armée populaire de libération ; en , ceux des Commandos 40, 42 et 45 constituent le fer de lance du débarquement franco-britannique à Port-Saïd durant la crise de Suez. Au cours des années 1960, ils apportent leur aide aux forces du sultanat de Brunei contre la pression indonésienne ; à partir de 1964, ils sont déployés à Oman pour combattre la rébellion des montagnes du Rafdan.
Après le retrait britannique à l'ouest de Suez, les Royal Marines sont redéployés en tant que force d'intervention rapide pour la défense du flanc nord de l'Otan (Danemark, Norvège, Islande).
Leurs capacités amphibies sont à nouveau mises à l'épreuve en 1982, lors de la guerre des Malouines (opération « Corporate ») durant laquelle sont engagés les « Commandos 40 », 42 et 45 qui, après avoir débarqué en Géorgie du Sud et à San Carlos, prennent d'assaut les positions argentines autour de Port Stanley.
En -, les Royal Marines, notamment ceux de l’Amphibious Ready Group alors constitué du « Commando 40 », participent à la guerre du Kosovo.
XXIe siècle
À la mi-, le Commando 42 débarque au Sierra Leone pour remplacer les parachutistes qui tiennent « à bout de bras » les zones gouvernementales face aux attaques des rebelles du « RVE ». En 2003, ils font partie de la première vague d'assaut au cours de l'opération Liberté irakienne. De 2002 jusqu'en 2014, ils participent aux opérations britanniques dans le Sud de l’Afghanistan (opération « Herrick »).
Galerie
Royal Marines au Koweït, 2003.
Démonstration publique en 2005.
Uniformes de parade, Montevideo, 1972.
Royal Marine en 2004.
Organisation
Le corps des Royal Marines fait partie intégrante de la Royal Navy sous le commandement du Navy Command[1].
La brigade[5] est la seule grande unité des Royal Marines : elle est placée sous le commandement d’un officier du rang de « Brigadier »[N 1]. Tous ses membres, y compris ceux qui viennent pas des Royal Marines, passent le All Arms Commando Course avant d'être affecté à la brigade. La brigade est composée des unités suivantes :
un bataillon de commandement et de renseignement (« 30 Commando Information Exploitation Group », ou IX Gp)[6] qui a pour rôle de soutenir le fonctionnement de l'état-major de la brigade ; il regroupe :
un escadron de transmission,
un escadron de soutien,
un peloton spécialisé dans la reconnaissance en profondeur (« Brigade Patrol Troop » ou BTP),
un escadron spécialisé dans le renseignement électromagnétique (« Y Squadron »),
un peloton de défense anti-aérienne,
un escadron logistique,
un peloton de police militaire (Royal Marines Police Troop) ;
trois bataillons de commandos marines, alignant chacun 798 hommes :
douze fusils de précision Accuracy International AWM en .338 Lapua Magnum.
Le groupe de protection de la Flotte (« Fleet Protection Group, Royal Marines » ou FPG RM)
Ce groupe est un régiment de sécurité spécialisé dont les deux rôles principaux sont :
assurer la sécurité des armes nucléaires de la Royal Navy ;
fournir des équipes spécialisées sur les bâtiments de la Royal Navy ; ces équipes incluent la « Fleet Standby Rifle Troop », qui permet à la Royal Navy de disposer d'une force en mesure d'intervenir à travers le monde dans un délai très bref.
Le groupe est organisé en trois escadrons de combat des Royal Marines (« O », « R », et « S Squadrons ») et un escadron de protection de la Royal Navy (« P Squadron »), sous le commandement d'un colonel, dont l'effectif est supérieur à 500 hommes[9].
La « Fleet Standby Rifle Troop »
La Fleet Standby Rifle Troop (FSRT) créée en 1996 permet de disposer d'une force en mesure d'intervenir à travers le monde avec un préavis très court. Celle-ci est constituée d'équipes d'une douzaine d'hommes, dont l'effectif est assuré par rotation des différentes unités du corps.
En alerte permanente, ces équipes peuvent intervenir dans un délai de huit heures. Bien que ne faisant pas partie des forces spéciales britanniques, elles sont toutefois capables d'effectuer des missions spéciales comme l'évacuation de ressortissants dans des pays en crise, la libération d'otages et les opérations anti-drogues. Peu médiatisée, la FSRT est pourtant intervenue au moins cinq fois au cours de ses deux premières années d'existence : en Albanie, en république du Congo, en Sierra Leone, aux îles Vierges et en Indonésie.
La plus ancienne force conjointe européenne, créée le , la force amphibie britannico-néerlandaise[11] (« United Kingdom Netherlands Amphibious Force » ou UK/NL AF) est unique dans l’OTAN et en Europe. Elle est composée de deux éléments de base :
le groupe amphibie (« United Kingdom Netherlands Amphibious Group ») qui regroupe l’état-major de force et l’ensemble des bâtiments et chalands de débarquement de la Royal Navy et de la Marine royale néerlandaise ;
la force de débarquement (« United Kingdom Netherlands Landing Force » ou UK/NL LF) qui comprend la « 3 Commando Brigade » et un groupement tactique interarmées des Korps Mariniers néerlandais.
Troupes de marine équivalentes
Les Marines américains de l’United States Marine Corps (troupes de marine également, créées en 1775) constituent à présent une armée à part entière de 180 000 hommes, indépendante de l’Armée de terre classique (l’US Army), disposant même de ses propres moyens maritimes, terrestres et aériens. Toutefois, comme les Royal Marines, ce corps dépend pour emploi du ministère de la Marine (Department of the Navy).